Arrivée peu après les échauffourées, le reporter de Guineematin.com s’est adressé à un des gendarmes qui ont cassé les tables des vendeuses : « Mon frère, on ne filme pas ici ! Est-ce que c’est à nous, forces de l’ordre, d’expliquer ce qui se passe ? Nous sommes là pour une mission : le déguerpissement des emprises de la route et c’est ce qu’on a fait. Allez-y, demander aux femmes là-bas d’expliquer ce qui se passe…», a-t-il rétorqué.
Se retrouvant aujourd’hui sans sa table qui fait vivre toute sa famille, madame Mabinty Camara, vendeuse de friperie au marché Avaria, une des victimes, se demande que faire désormais… « A 07 heures du matin, ils étaient déjà là entrain de casser. Ils disent qu’on ne vendra plus rien ici. Ils ont cassé toutes les tables», a-t-elle, précisant que ce sont des agents de la gendarmerie et de la police qui agissaient comme si eux ils n’ont pas de familles…
Assise sur une table à moitié cassée, madame Yélikha Camara, vendeuse d’articles de ménage a un peu expliqué comment elles ont été gazées par des agents insensibles aux douleurs des autres. « Nous sommes venus les trouver entrain de casser. C’est quand on s’est opposé qu’ils ont tiré du gaz lacrymogène. Bien sûr que cela a créé une pagaille dans tout le marché ici. Vous-mêmes, vous avez vu comment se présente le marché ce matin », a-t-elle dit.
Au moment où nous quittions les lieux, 11 heures 25 minutes, le calme était revenu, la circulation paraissait normale. Mais, on a laissé une présence de nombreux agents des forces de l’ordre à Avaria. Les femmes, quant à elles, déambulaient encore sur les places qu’occupaient leurs tables.
De retour du marché Avaria (Madina), Mamadou Alpha Baldé pour Guineematin.com
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