Maigre salaire, licenciement massif… De graves accusations contre AMACIF

AMACIFL’unité industrielle dénommé AMACIF, installée a Sonfonia, dans la commune de Ratoma et spécialisée dans la fabrique de sacs en plastic, bonbons et d’eau, a procédé à un licenciement massif de ses travailleurs, sans aucune mesure d’accompagnement, a appris Guineematin.com des travailleurs licenciés et des responsables de AMACIF, rencontrés ce jeudi 31 décembre 2015.

Thierno Amadou Barry, un des ex employés de l'usine AMACIF
Thierno Amadou Barry, un des ex employés de l’usine AMACIF

Ils sont une quarantaine de travailleurs à avoir perdu leur emploi, pour des raisons qu’ils ignorent, a dit Thierno Amadou Barry, un des ex employés de l’usine AMACIF : « D’habitude, ce sont les indiens qui nous livrent les matières premières. Un jour, nous sommes venus, mais nous n’avons pas été servis. Donc, nous avons utilisé le stock de matières premières pour éviter à l’usine d’être à l’arrêt. C’est ainsi que l’indien, le nommé Takour et monsieur Barry, le chef des travailleurs de cette unité, sont venus nous annoncer subitement que nous sommes licencié sans qu’aucun préavis, ni mesures d’accompagnement, nous soient donnés », a déploré Thierno Amadou Barry.

Un autre employé licencié qui a souhaité gardé l’anonymat, a dit avoir commencé à travailler à AMACIF il y a maintenant 9 mois. Mais, selon lui, chaque deux mois, c’est un groupe de personnes qui est licencié : « Nous travaillons au moins 10 heures de temps sans repos pour un salaire misérable de 250 000 à 350 mille francs guinéens par mois ! Mais, nous y travaillons pour ne pas rester sans rien faire. Il y a 8 mois de cela, un groupe de travailleurs, une soixantaine, a eu l’initiative de créer un collège syndical. Mais, dès que les responsables l’ont appris, le lendemain, ils ont tous été mis dehors », a expliqué à Guineematin.com ce ancien employé de l’usine AMACIF.

Les travailleurs licenciés ont pointé du doigt surtout un certain monsieur Barry surnommé « Barki-kamidou », chef des travailleurs, d’être responsable de leur cauchemar.

Dans le souci de vérifier ces accusations, Guineematin.com a dépêché un de ses reporters à l’usine pour rencontrer les responsables mis en cause.

Sur place, monsieur Barry dit « Barki-kamidou  » n’a pas voulu trop « bavarder » avec notre reporter. « Monsieur, toute personne fautive serra licenciée ! Allez interroger les membres de la direction à Madina ! », s’est-il contenté de répondre, sans accepter de nous dire la ou les fautes de ces personnes licenciées.

Du côté de la famille du propriétaire de l’usine, Ibrahima Sory Barry, qui a dit être le petit fils du PDG de l’entreprise AMACIF et responsable de l’unité de fabrique des bonbons, a relativisé et parlé plutôt de chômage technique. « Ils sont une quarantaine. Mais, ils ne sont pas licenciés ! Comme nous sommes en manque de matières premières, nous les avons envoyé en chômage technique, le temps d’avoir les matières premières pour les rappeler », a précisé Ibrahima Sory Barry.

À suivre!

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

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