Officiers peuls, jeunes militaires et politiciens : les 3 groupes que ce régime voulait éliminer, selon Me Béa

Général Nouhou Thiam, prisonniers et avocatsLe tribunal militaire a encore suspendu ses audiences jusqu’à la semaine prochaine (jeudi 21 janvier 2016). Les six militaires accusés de désertion ou/et de violation de consigne retournent encore en prison, ce 14 janvier 2016. Après, les plaidoiries à charge des deux avocats de la partie civile (qui ne demandent qu’un franc symbolique) et du procureur (qui réclame deux ans de prison ferme), les avocats de la défense ont commencé leurs plaidoiries, a constaté Guineematin.com à travers son reporter qui était au tribunal.

Au compte de la défense, après maître Aboubacar Sylla (qui s’est attaqué à la représentativité même du tribunal), c’est le très audacieux maître Salifou Béavogui qui a étalé ses arguments. Pour cet avocat très craint au prétoire, le tribunal doit libérer les six militaires pour « délit non constitué » !

Dans ses explications, maître Salifou Béavogui a essayé de prouver qu’il n’y a absolument rien à reprocher à ces militaires ! « A l’avènement de ce régime, il y avait trois groupes d’officiers à arrêter », a-t-il révélé, avant de citer : « des officiers peuls, des jeunes militaires du régime déchu et des politiciens qui devaient être éliminés pour leurs convictions », a annoncé l’avocat.

D’ailleurs, maître Salifou Béavogui a rappelé que ces officiers étaient accusés d’autres choses : atteinte à la sûreté de l’Etat, ethnocentrisme, etc. L’avocat estime donc que c’est parce que ces accusations n’ont pas été établies qu’une autre infraction a été inventée : désertion et violation de consigne !

Bref, pour l’éloquent maître Salifou Béavogui si le Général Nouhou Thiam était craint, Bondabon Camara a été victime d’un règlement de compte…

L’audience a été suspendue peu avant 17 heures et doit reprendre le jeudi prochain, 21 janvier 2016.

De retour du tribunal militaire, à Kaloum, Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com

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