Au compte de la défense, après maître Aboubacar Sylla (qui s’est attaqué à la représentativité même du tribunal), c’est le très audacieux maître Salifou Béavogui qui a étalé ses arguments. Pour cet avocat très craint au prétoire, le tribunal doit libérer les six militaires pour « délit non constitué » !
Dans ses explications, maître Salifou Béavogui a essayé de prouver qu’il n’y a absolument rien à reprocher à ces militaires ! « A l’avènement de ce régime, il y avait trois groupes d’officiers à arrêter », a-t-il révélé, avant de citer : « des officiers peuls, des jeunes militaires du régime déchu et des politiciens qui devaient être éliminés pour leurs convictions », a annoncé l’avocat.
D’ailleurs, maître Salifou Béavogui a rappelé que ces officiers étaient accusés d’autres choses : atteinte à la sûreté de l’Etat, ethnocentrisme, etc. L’avocat estime donc que c’est parce que ces accusations n’ont pas été établies qu’une autre infraction a été inventée : désertion et violation de consigne !
Bref, pour l’éloquent maître Salifou Béavogui si le Général Nouhou Thiam était craint, Bondabon Camara a été victime d’un règlement de compte…
L’audience a été suspendue peu avant 17 heures et doit reprendre le jeudi prochain, 21 janvier 2016.
De retour du tribunal militaire, à Kaloum, Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com