Fronde à l’UFDG : le secrétaire national des jeunes à Guineematin.com

Mohamed Bakary Kéita, secrétaire national des jeunes de l’UFDGDans une interview accordée à Guineematin.com hier, jeudi 21 janvier 2016, au QG de son parti, à la CBG, le bouillant secrétaire national des jeunes de l’UFDG, Mohamed Bakary Kéita, a indiqué que contrairement à ce que disent les frondeurs, au sein de son parti, les sujets ne sont pas « débattus mais explicités avant toute prise de décision ».

Nous vous proposons, ci-dessous, l’intégralité de cette interview accordée à notre reporter qui était parti à sa rencontre.

Guineematin.com : Bonjour monsieur et merci de nous accorder cet entretien. Pour commencer, veuillez vous présenter à nos lecteurs ?

Mohamed Bakary Kéita : Bonjour ! Je suis Mohamed Bakary Kéita, secrétaire national des jeunes de l’UFDG.

Guineematin.com : Vous venez d’organiser une journée culturelle pour la jeunesse de l’UFDG issue des fédérations de Conakry, Dubréka et Manéah. Dites-nous pourquoi cette journée ?

Mohamed Bakary Kéita : Vous avez remarqué que les disciplines qui étaient à l’ordre du jour lors de cette compétition étaient les questions-réponses, les débats, la danse, la poésie et le sketch.

Les questions-réponses étaient autour de la constitution, le code électoral, le statut et règlement intérieur du parti. L’objectif à ce niveau, c’est de familiariser les jeunes de l’UFDG avec les textes qui régissent le fonctionnement du parti mais aussi les textes qui régissent le fonctionnement de notre pays. Les débats constituent un moyen d’apprentissage et de répétition pour nos jeunes afin qu’ils soient aptes à répondre aux exigences qui sont celles de la mondialisation. En troisième lieu, les danses sont des compétitions culturelles qui permettent à ce que la culture guinéenne, puisque nous avons dit que les musiques sont spécifiquement guinéennes, que ces musiques soient vendue au sein du parti. Ensuite, la poésie qui est un moyen de vulgarisation des idéaux du parti puisque c’est une discipline qui nous a permis de sensibiliser nos nombreux militants.

Nous avons, à partir de sketches, envoyer nos militants aux cotisations pour le parti, à participer à nos différentes réunions, à comprendre que la seule personne ou les personnes qui doivent prendre les décisions au sein du parti doivent être les membres du conseil politique.

Guineematin.com : Globalement, quel est le bilan que vous avez pu tirer de ces journées culturelles au sein de la jeunesse de l’UFDG ?

Mohamed Bakary Kéita : En fait, nous, nous pensons que nous sommes très satisfaits des responsables de l’UFDG  au niveau de la base. Les fédérations, dès après notre échec à l’élection présidentielle, le Président nous a dit, bien sûr, de n’est pas reconnaître les résultats ce qui fut fait. Mais, nous avons dit à nos militants, à nos responsables, les secrétaires généraux des jeunes de l’UFDG qui je salue d’ailleurs de passage, de se consacrer à l’organisation de cette activité. Ils se sont consacrés à ça et nous avons fixé la date de la compétition. C’était le 16 janvier et c’est à cette date nous avons vu toutes les dix  fédérations au niveau de Conakry, la fédération de Dubréka et de Manéah qui faisait donc douze au total. Ils se sont attelés à faire un travail sérieux pendant deux mois et ils sont venus représenter leur fédération. Je peux vous dire que la compétition a été de taille. C’est pourquoi d’ailleurs nous avons eu, avec les membres du jury, beaucoup de difficultés pour sélectionner les meilleurs parce que toutes les fédérations étaient meilleures mais, puisque les membres du jury ont été choisis en fonction de leur spécialité, nous avons pu quand même sélectionner les meilleurs qui vont se retrouver en finale le 24 janvier.

Guineematin.com : Tout à l’heure dans votre présentation, vous avez dit que vous êtes monsieur Kéita. Si je comprends bien vous êtes originaires de Kouroussa. Alors, vous êtes le premier responsable de la jeunesse au sein de l’UFDG, un parti qui est taxé être un parti ethnique. Dites-nous comment vous êtes parvenus à se hisser à tel niveau ?

Mohamed Bakary Kéita : Ecoutez ! Les spéculations tournent autour de l’UFDG pour dire que nous sommes un parti ethnique. Ça, c’est le moyen des faibles. Moi, je suis à l’UFDG depuis 2007. Je peux même dire que je suis venu à l’UFDG avec Cellou Dalein Diallo en 2007. En ce moment, je me suis retourné à la base, au niveau du secteur qu’on appelle comité de base à l’UFDG. A ce niveau j’ai fut élu secrétaire général de la jeunesse. J’ai fait quelques temps là-bas et puis je me suis dis que mes ambitions sont nobles, elles ne sont pas ignobles, qu’il faut monter au niveau de la section. A ce niveau, j’ai compétit et j’ai été élu aussi secrétaire général au niveau de Sangoyah Mosquée.  Quelques temps après, c’était la compétition pour la fédération et j’ai fut élu secrétaire général des jeunes de la commune de Matoto qui est la plus grande circonscription électorale en Guinée. Elle regorge 38 quartiers et j’ai fut le secrétaire général de cette commune. Et puis vient la compétition, cette  fois-ci pour être au niveau du bureau national, qui concernait l’ensemble des fédérations de l’extérieur, de Conakry et de l’intérieur de la Guinée. J’ai puis vous dire que ça n’a pas été facile, on avait eu des adversaires mais, j’ai été élu secrétaire national des jeunes de l’UFDG. Cela prouve à suffisance qu’au niveau de la base, au niveau du sommeil, ce qui compte à l’UFDG, c’est le mérite, la compétence et l’efficacité.

Maintenant, ceux qui gèrent par des clans ou par des calculs ethniques, pensent que de la même manière dont ils font les choses que tout le monde fait. C’est ce qui est faux et archifaux. Moi je me sens à l’aise à l’UFDG. Je suis entrain de mener le combat et je pense que je suis soutenu par l’ensemble des jeunes. D’ailleurs, certains fédéraux, en tout cas la plupart nous soutienne normalement. C’est pourquoi j’ai pu réussir cette activité qui est une première depuis l’avènement des partis politiques en Guinée.

Guineematin.com : L’autre question, c’est bien sûr la cacophonie qui règne actuellement au sein de l’UFDG. Des frondeurs disent souvent qu’il n’y a pas de débats au sein de ce parti. Vous, en tant que premier responsable des jeunes de l’UFDG est-ce que vous êtes consulté avant la prise des décisions puisqu’on dit souvent que les décisions à l’UFDG tombent à tue-tête c’est-à-dire sans être débattues réellement ?

Mohamed Bakary Kéita : J’ai dis tout à l’heure que l’ambition est noble, elle n’est pas ignoble mais en affichant l’ambition, il faut être intelligent. Depuis 2007, je suis à l’UFDG et depuis 2007, moi je suis écouté.  Au niveau des comités de base, si nous avons des réserves, si nous pensons qu’il y a quelque chose qui ne pacte pas comme nous le souhaitons, puisqu’on est au niveau du comité de base, on écrit à la direction du parti. Et la direction nationale du parti, en conseil national si un comité de base écrit pour dire que nous avons des réserves sur telle ou telle chose, vous êtes convoqués à la réunion du conseil politique pour venir l’expliquer. Vous allez dire à qui de droit ce que vous avez en termes de réserve. Au niveau de la section et à la fédération, c’est la même chose.

Maintenant, si par exemple moi qui suis secrétaire national des jeunes, d’ailleurs je ne peux pas dire que je ne suis pas consulté puisque moi-même je suis membre du conseil politique qui est la structure nationale dirigeante de ce parti. Je suis membre de ce conseil politique donc, je sais comment ça se passe. Maintenant les gens qui défendent d’autres intérêts que ceux du parti peuvent se permettre de raconter du n’importe quoi. Ceux-là, ils le font sur la place publique, ils ne le font pas dans les instances du parti. C’est pour servir autre chose que l’intérêt du parti. Ça, ce sont des choses que nous ne considérons pas assez parce que nous savons que ça n’a pas d’impact négatif sur le fonctionnement de l’UFDG. Ce qui est claire, ce que les militants et les responsables ont confiance à la direction nationale et au Président Cellou Dalein Diallo. Tous se battent pour le respect de l’idéologie et du combat que nous avons amorcé depuis un certain temps.

Guineematin.com : Donc les sujets sont débattus au sein de l’UFDG, vous confirmez ?

Mohamed Bakary Kéita : Ils ne sont pas débattus mais explicités. Nous explicitons les contenus de tous les sujets, nous détaillons. Pourquoi nous allons avoir le complexe de détailler les sujets ? Nous détaillons tout. Je dis d’ailleurs que vous devez interpeller ces gens pour leur dire : depuis 2007 jusqu’à ce jour, qu’est-ce que vous attendiez ? C’est maintenant seulement que vous avez constaté qu’il n’y a pas de débat au sein du parti ? Quand même, ça doit être un sujet à débat mais nous, nous savons que parmi ces frondeurs je ne vois personnes qui a été élu à un n’importe quel poste au sein de ce parti. Ce sont des gens qui se promènent matin, midi et soir pour raconter leur vie partout. Maintenant, quand ils se retrouvent hors du structure du parti parce qu’ils ne peuvent pas competir, personne n’a confiance en eux, ils se mettent à raconter du n’importe quoi sur le parti. Mais, chacun va récolter ce qu’il a semé.

Guineematin.com : Quelles sont vont ambitions ou bien vos projets aujourd’hui, surtout après cette journée culturelle qui vient de se tenir ?

Mohamed Bakary Kéita : Nous avons pour ambition de faire de l’UFDG un parti attractif pour les jeunes, c’est-à-dire que l’UFDG doit être une destination normale et privilégiée pour les jeunes. Pour nous, l’UFDG constitue un parti qui fait et qui continuera à faire la promotion des jeunes. C’est pourquoi nous allons assurer beaucoup de formation au sein de ce parti. Nous n’allons pas faire des effets d’annonces parce que nous doutons et nous pensons que ça peut être volé par certains qui ne s’asseyent pas pour réfléchir et trouver des initiatives. Ils sont là pour voler les initiatives des autres, mais ce qui est sûr, ce que nous venons d’organiser est une première en Guinée. Vous étiez présent le jour du lancement et vous avez constaté que c’était réellement, du grand, du beau et du vrai.

Guineematin.com : On peut s’attendre à d’autres journées culturelles au sein des vos fédérations de l’intérieur du pays ?

Mohamed Bakary Kéita : Bien sûr que nous allons élargir cette activité, nous avons commencé par la zone spéciale de Conakry, c’était une expérimentation et nous avons vu  que ça réussi et ça a été une émulation de l’ensemble de nos fédérations. Croyez-nous que vous allez bientôt entendre parler ne nous à Boké, Kindia et à Labé. En tout cas dans les chefs lieux des régions administratives.

Guineematin.com : Pas en Haute Guinée ?

Mohamed Bakary Kéita : Je parle de l’ensemble du pays. D’ailleurs, moi je suis de la Haute Guinée,  je me sentirais à l’aise à lancer une activité de l’UFDG chez moi. Vous pensez que la Haute Guinée appartient à qui ? A l’ensemble des fils de là-bas et je suis l’un des fils noble de cette région. Pourquoi je veux me gêner d’aller lancer une activité de mon parti. Je lancerai une activité à Kankan, à Kouroussa et à Siguiri,  vous verrez on n’a pas de gêne. L’UFDG a des fédérations les plus fortes là-bas surtout qu’au jour d’aujourd’hui, les populations de la Haute Guinée sont complètement déçu d’Alpha Condé et de sa façon de n’est pas reconnaître les efforts fournis par les uns et les autres. Donc, je pense que c’est le moment idéal pour nous de venir nous implanter et nous imposer en Haute Guinée.

Guineematin.com : Votre mot de la fin ?

Mohamed Bakary Kéita : Je dirais que je suis satisfais de nos fédérations à Conakry, je leur dis bonne chance et bon courage pour la suite. Je demande à l’ensemble des jeunes de Guinée de nous rejoindre puisque nous restons ouverts aux adhésions et nous disons à ceux qui ne se reconnaissent pas aujourd’hui dans les prises de positions de leurs leaders, qu’ils peuvent venir nous rejoindre. Ceux qui se sentent trahis par leur leader qui se retrouve au pouvoir et qui dit qu’il ne doit rien à personne, ils peuvent venir nous rejoindre. Nous sommes en mesure d’aller vers eux mais aussi, s’ils sont cachés et que nous ne savons pas où ils se trouvent, qu’ils viennent vers nous parce que nous pensons que nous devons construire une Guinée nouvelle. Et, cette Guinée nouvelle ne va se construire qu’avec l’apport de chacun et de tous.

 

Interview réalisée par Mamadou Alpha Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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