Santé : l’Alliance Femmes et Médias s’engage contre la malnutrition

Monique CurtiusL’Alliance Femmes et Médias (AFEM), en collaboration avec l’association « Terre des Hommes », l’UNICEF Guinée et l’Appui à la Mobilisation de la Société Civile pour le Renforcement de la Nutrition en Guinée, a lancé ce lundi, 25 janvier 2015, le plaidoyer des médias guinéens pour la nutrition à la maison de la presse, a constaté sur place Guineematin.com à travers son reporter.

Dans son intervention, Monique Curtis, présidente de l’Alliance Femme et Médias (AFEM), a fait savoir que ce lancement est l’aboutissement d’un processus qui a débuté en 2014. « Cette journée de lancement constitue le point de départ d’une série de production journalistique en faveur de la promotion de bonne pratique de la nutrition.  Ainsi l’Association des Professionnelles des Medias (AFEM), qui s’engage dans la promotion des droits des femmes, se voit interpellée par les problématiques de la malnutrition dont la première victime et la principale actrice pour le changement reste la femme. Lutter contre la malnutrition,  c’est améliorer les performances scolaires et contribuer au développement de nos ressources humaines. Lutter contre la malnutrition, c’est aussi réduire les disparités entre zones rurale et urbaine, c’est offrir les mêmes chances de réussite et d’épanouissement à nos enfants indépendamment de leurs lieux de résidence. C’est restaurer l’équité » a-t-elle déclaré.

Selon elle, les statistiques les proportions de malnutrition chronique sont les plus élevées en Afrique de l’ouest (40 % en moyenne). ‘’Il était prévu pour 2013 que 759’000 enfants guinéens de moins de 5 ans dont 51 % de filles, soient exposés à la  malnutrition chronique, et qui constitueraient dans l’avenir, un poids mort pour le pays en termes de développement et de rentabilité économique’’.

Pour lutter contre la malnutrition l’AFEM s’est jointe à la Mobilisation de la Société Civile pour le Renforcement de la Nutrition en Guinée dont l’objectif est de renforcer les capacités de la société civile pour lui permettre de jouer un rôle central dans la mobilisation des acteurs clés de la nutrition en Guinée. « Le plaidoyer des médias guinéens pour la nutrition est un projet dont le chef de file est le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSC). Il repose sur un partenariat pluri-acteurs institué par la démarche du MOUVEMENT SUN  qui est mis en œuvre par le RAJGUI, la CONAG DCF, AVODER, REFMAP ». 

Par ailleurs, Mme la présidente précise que «l’AFEM, association des professionnelles des médias et composante de la société civile, participe dans ce projet pour la construction et la diffusion de messages capables d’influencer les opinions et provoquer un changement de comportement. Les activités mises en œuvre par l’AFEM dans le cadre de ce projet doivent permettre à amener les médias à renforcer leur participation dans la lutte contre la malnutrition, s’impliquer dans la diffusion des messages de bonne pratique en matière de nutrition, obtenir l’adhésion des populations guinéennes dans la promotion des bonnes pratiques nutritionnelles. Les résultats attendus sont d’avoir la fidélisation d’un pool de journaliste sur la nutrition,  la sensibilisation des citoyens sur la nutrition à travers les médias, la vulgarisation des actions du mouvement SUN à travers les médias», a-t-elle expliqué.

Avant d’ajouter, que cette action se déroulera sous forme de productions journalistiques avec tous les genres possibles. « A travers ces différents médias nous comptons toucher citoyens, décideurs, services de santé, les femmes et les enfants à tous les niveaux.»

Pour Monsieur Naman Camara, Terre des Hommes, le plaidoyer pour la nutrition ne peut pas se faire sans les médias et les femmes. Selon lui, elles sont la garantie d’une bonne nutrition dans nos communautés. «Ce plaidoyer ira jusqu’au niveau des ménages. Pour apporter des messages, il faudrait que tous les médias sachent qu’il y a un phénomène qui prend de l’ampleur, ‘’la malnutrition’’ et que ces médias doivent se joindre à toutes les organisations de la société civile pour passer les messages ».

De son côté, Monsieur Dansa Kourouma, président du CNOSC a souligné que les médias et les femmes  sont les maillons de la mobilisation sociale pour la nutrition. « Je crois donc au moment où nous nous engageons dans cette dynamique,  le partenariat et l’engagement des médias est un facteur important. Non seulement  ils vont augmenter la pression sur les décideurs mais aussi ils vont informer les citoyens sur la malnutrition et persuader les partenaires au développement. »

A signaler que le deuxième volet de ce projet se fera essentiellement sur le terrain par les journalistes dans les prochains jours.

Yacine Sylla pour Guineematin.com

Tel : (+224) 628 71 71 56

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