Installation des compteurs prépayés : le président du CNOSCG dénonce le manque de communication

Dansa Kourouma, président du CNOSC

Dansa Kouroumah, président du CNOSCG, société civile Au cours d’un entretien que le président du conseil national de la société civile guinéenne (CNOSCG) nous a accordé en margent d’une conférence à Conakry a donné son avis sur  l’installation des compteurs prépayés en Guinée. Pour Dansa Kourouma, avant d’adopter de nouvelles décisions face à un certain nombre de questions sociales, le gouvernement doit communiquer avec la population.

« Les compteurs prépayés en tant que tel ne sont pas une complication de la gestion du courant. Ce sont les discours qui sous-entendent à l’implémentation de cette stratégie qui  ne passent pas », dit-il avant  d’ajouter : « je demande à EDG et à toutes les sociétés liées l’exploitation du courant électrique de communiquer avec la population ».

Communiquer pour communiquer, non ! Pour le président du conseil national des organisations de la société civile de Guinée, avant de communiquer avec la population, le gouvernement doit réaliser une enquête d’opinion pour savoir quelle est la perception de la population face à ce problème.

Ainsi, parlant des intérêts de la population, il a indiqué qu’il faut une réalité et une certaine clarté dans la prise des décisions.

« Nous défendons la population. Mais, nous veillons à ce que les décisions prises par le gouvernement contribuent à la promotion du développement durable. Cela sous entend un développement qui se conçoit, s’évalue et qui et se met en œuvre avec la population », a expliqué Danssa Kourouma.

La société civile guinéenne, ajoute Dansa Kourouma,  « n’est pas pour les décisions solitaires ! Nous ne sommes pas d’accord avec les décisions qui tombent sans une consultation de la population, sans un débat autour des conséquences liées aux problèmes », a-t-il dit.

« Si gouverner c’est prévoir, il faut d’abord évaluer l’impact de la décision avant de la mettre en application », a-t-il poursuivi.

Pour conclure, il dira que « pour l’instant il ne revient pas de prendre la décision de mettre ou pas les compteurs prépayés. Pour que ça soit mis et accepté, il faut que la population soit d’accord. Et, ça amène à un débat, à une communication claire entre la société (EDG) et la population pour que les tenants et les aboutissants de ces compteurs soient connus et que la population s’engage ou si elle doit s’engager qu’elle le fasse en toute connaissance de cause ».

Entretien réalisé par Oumou Diallo pour Guineematin.com

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