Grève des enseignants contractuels de l’Etat : le DPE de Mali accusé de menaces

DPE MaliAu nombre de 68 dont 47 au secondaire, les enseignants contractuels de l’Etat de la préfecture de Mali sont (depuis le 2 février 2016) en cessation de leurs activités dans les différents établissements scolaires de la préfecture, a appris Guineematin.com à travers une correspondante.

Cette grève des enseignants contractuels de Mali est en application du mot de grève lancé par leurs collègues sur toute l’étendue du territoire national, après l’échec des négociations avec le ministre guinéen de l’enseignement pré-universitaire. Conséquences directes, plusieurs classes sont fermées et les cours perturbés.

Au collège central de Mali, ce sont au total 4 classes de la 7ème année (environs 90 élèves par classe), 4 classes de la 8ème année (Environs 90  élèves par classe)  et 3 classes de la 9ème année (Plus de 110 élèves par classe)  dont les cours sont suspendus à cause de la grève entamée par ces enseignants contractuels. A l’école Hafia, on compte 2 classes de la 7ème année, 2 classes de la 8ème année, 2 classes de la 9ème année et 2 classes de la 10ème année, qui seraient également concernées par cette situation. A ces écoles, s’ajoutent l’école Oundou Hollandhè à 12 km du centre ville et l’école franco-arabe de Mali.  Pour donc obtenir gain de cause à leur requête, les enseignants contractuels de Mali ont tous décidé de bouder les classes où ils dispensent principalement des cours de Mathématique, de Français, de physique et chimie.

Pour rappeler ces enseignants en grève à l’ordre, le directeur préfectoral de l’éducation de Mali aurait entrepris plusieurs démarches d’intimidations. Selon le porte parole de ces enseignants contractuels, Mamadou Cellou Barry, le DPE, Thierno Tanou Sow, s’est rendu à deux reprises à la radio communautaire de Mali pour les intimider. « Son dernier passage à cette radio communautaire date d’avant-hier. Il dit que si nous ne reprenons pas nos activités, il va nous remplacer et bloquer nos primes. » Avant de poursuivre, « Nous lui avons dit que puisque le problème ne peut pas se résoudre à son niveau, de nous laisser converger avec nos collègues de Conakry au lieu de nous menacer. »

Un autre rapport aurait été acheminé le samedi dernier à la mosquée. Après la lecture du rapport, apparemment mecontents, les sages se seraient rendus au domicile du directeur préfectoral pour lui demander de mette les populations à l’abri de ce conflit en le résolvant entre les responsables éducatifs.

Toujours dans la même logique, une réunion convoquée par le directeur préfectoral de l’éducation s’est tenue ce dimanche 7 février 2016. Il était question de convaincre ces enseignants afin de reprendre les cours, à défaut, résilier leurs contrats. « Nous n’avons pas cédé à ces intimidations. Et nous avons riposté que la grève est nationale et non préfectorale. » Précise Mamadou Cellou Barry

Outre ces démarches entreprises le porte parole des enseignants contractuels indique que le directeur Thierno Tanou Sow, procède depuis ce lundi matin, au remplacement de ces enseignants en grève.  « Ces remplaçants ne sont rien d’autre que des membres de la DPE et des enseignants retraités. » Dit’ il avant de  dénoncer cette attitude du Directeur préfectoral de l’éducation de Mali, qu’il qualifie  d’incitation à la violence.

Quant à savoir quelle est la version du directeur préfectoral de l’éducation, Thierno Tanou Sow, toutes nos tentatives de le joindre sont restés vaines. Son téléphone sonne mais aucune réponse n’en résulte.

Nous y reviendrons !

De Labé, Yayé Aissata Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 620 03 66 65

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