Les coupeurs de route continuent de répandre la terreur sur les différents axes routiers de la Guinée. Dans la nuit du jeudi à ce vendredi 12 février 2016, un véhicule en provenance de Conakry pour Labé a été attaqué par des malfaiteurs à bord d’une moto à la sortie de Mamou, a appris Guineematin.com par le biais d’une correspondante.
A bord du véhicule attaqué, se trouvaient des passagers qui devançaient un autre véhicule transportant le corps d’un de leurs parents décédé à Conakry et qui devait être inhumé dans la cité de Karamoko Alpha de Labé. Malheureusement, au sortir de Mamou, le véhicule personnel a été contraint de s’arrêter après avoir constaté une crevaison. C’est donc durant l’opération de changement du pneu que les passagers ont été surpris par des coupeurs de route qui les auraient obligés par des coups de feu à se coucher à même le sol.
« Ils étaient au nombre de deux en plus d’êtres armés. Ils nous ont demandé de nous coucher mais on a essayé de résister. Entretemps, ils ont tiré des coups de feu, nous obligeant ainsi à exécuter leur ordre car ils ont proféré des menaces de mort. Un peu de temps après, un d’eux a demandé qu’on descende dans la brousse. C’est ainsi qu’on est rentrés dans la brousse pour trouver refuge. », A expliqué l’un des passagers qui a requit l’anonymat.
Poursuivant, le passager indique qu’après leur descente dans la brousse, les deux malfrats ont fouillé la voiture. Ils auraient ouvert sac par sac et pris tout l’argent qui s’y trouvait ainsi que les objets de valeur. C’est après cette fouille que ces coupeurs de routes seraient partis vers les passagers pour les dépouiller de l’argent qu’ils portaient sur eux et qui était destiné à préparer les cérémonies funéraires.
« Ils ont poursuivit notre beau père qui était dans un fossé avec sa femme. Ils l’ont pris, l’ont fouillé et ont pris l’argent que la famille a cotisé pour les cérémonies funéraires. Ils ont pris tout ce qu’on devait envoyer à Labé. Ils nous ont vraiment dépouillés de tout car on est rentré qu’avec la voiture puisque le pneu de celle-là était crevé. Moi j’étais caché dans un coin où je n’osais même pas bouger par peur d’attirer leur attention sur moi », Ajoute’ il d’une voix désolante et tremblante avant de préciser que c’est le transport du corps du défunt qui les aurait contraints à voyager la nuit.
Pour finir, le passager s’est quand même réjouit qu’aucune vie humaine n’ait été déplorée durant la sale besogne des malfaiteurs.
De Labé, Yayé Aissata Diallo, pour Guineematin.com
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