Lavage de véhicules : une activité peu rentable à Conakry (témoignage)

lavage des véhiculesLe quotidien de certains de nos compatriotes est loin d’être reluisant. Assis à la devanture de son petit baraquement, situé en face du cimetière de Bambéto, dans la commune de Ratoma, El hadj Oumar Barry scrute l’horizon à l’attente d‘un hypothétique client, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Ce jeune homme qui frise la quarantaine, marié et père de 4 enfants, est le gérant d’un service de nettoyage de véhicules. Le manque d’eau est le principal problème qui l’assaille : « on est en saison sèche et les citernes qui nous alimentent en eau sont obligées d’aller jusqu’à Sonfonia pour trouver de l’eau. Un bassin plein se négocie actuellement à 140.000 francs guinéens. Mais, si c’est en saison pluvieuse, on peut avoir la même quantité à 110 000 GNF », a-t-il confié.

Et de poursuivre : « moi, j’ai une machine pour asperger l’eau. Mais, il faut, là aussi, deux (2) à trois (3) litres d’essence pour une journée de travail. C’est moi qui achète le tout et j’ai des employés qui font le travail. Si par exemple ils lavent une petite voiture, ils font payer 20.000 francs au client et moi ils me donnent 7.000 francs. Si c’est une voiture de 9 places avec un lavage intérieur, il faudra débourser 30 000 francs et moi les jeunes me donnent 10 000 francs par voiture», précise le jeune homme.

A la question de savoir s’il parvient à s’en sortir, sa réponse est sans équivoque : « si on compte sur cette seule activité, on ne peut pas joindre les deux bouts. Moi, par exemple, en plus de ce travail, j’ai ce baraquement que vous voyez. Comme je suis à côté de beaucoup de garages, je revends des pièces détachées de véhicules et de l’huile de moteur. Sinon, je ne peux pas compter sur le lavage de voitures, je ne m’en sortirais pas », a laissé entendre notre interlocuteur.

Pourtant, ils sont nombreux, ces jeunes qui s’adonnent à cette activité à Conakry faute de mieux, même si le revenu est loin d’être celui attendu.

 Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tel 628 17 99 17

Facebook Comments Box