Grève générale : le litre d’essence vendu entre 15 000 et 20 000 GNF à Labé

Jpeg

A peine déclenchée, la grève générale illimitée provoque déjà une hausse du prix du carburant sur le marché parallèle (marché noir) dans la cité de Karamoko Alpha de Labé. Ce mardi 16 février 2016, deuxième jour de la grève, le litre du carburant se négocie entre 15 et 20 mille francs guinéens, a appris Guineematin.com à travers une correspondante.

Même si le mot d’ordre de la grève est respecté à Labé, cependant des failles sont signalées dans plusieurs essenceries de la place. Plusieurs gérants  se déroberaient à la fermeture effective des essenceries pour vendre l’essence à des personnes qui revendent plus tard le litre entre 15 mille et 20 mille francs guinéens sur le marché parallèle.

«Certains de mes amis ont acheté l’essence à 15 000 GNF et d’autres à 18 000 GNF. Pire, moi j’ai acheté le litre d’essence à 20 000 GNF. Cela m’écœure vraiment parce qu’on se bat pour la baisse du prix  du carburant alors que d’autres se permettent de hausser le prix jusqu’à 20 000 GNF. » a fustigé Thierno Hamzata Diallo, un conducteur de moto taxi.

Frustrés par cette hausse vertigineuse du prix du carburant, des mototaxis accompagnés de quelques responsables  syndicaux ont décidé de mettre fin à cette situation en sillonnant quelques rues de la ville. Durant leur opération, ces derniers ont pu saisir 5 bidons remplis d’essence qui ont finalement été acheminés au QG des syndicats à Mairie.

« Nous retirons les bidons remplis d’essence dans les mains de ceux qui se permettent de revendre le litre à un prix exorbitant. Nous avons récupéré 5 bidons. Nous allons rembourser l’argent au propriétaire mais c’est en fonction du prix du litre de l’essence à la pompe. » A indiqué Ousmane Koulibaly  avant de menacer «Tous ceux qui s’adonnent à cette pratique, si nous les dépistons, ils subiront la même chose. »

Au QG des syndicats, certains ont laissé entendre que des patrons d’essenceries auraient demandé de les laisser ouvrir pour assurer un service minimum. Une doléance qui n’a pas encore reçu l’aval de l’ensemble des syndicalistes.

« Si on doit les laisser ouvrir c’est à condition qu’ils ne servent que 2 litres aux motos et 10 litre aux véhicules », a lancé dans la foule un conducteur. Une proposition aussitôt décriée par ses camarades. « Si vous leur donnez le feu vert, nous aussi nous sortirons travailler demain : soit on travaille tous, soit personne ne travaille car on a tous des familles à nourrir.  Si vous acceptez leur doléance vous serez responsables de la ‘’mamaya’’ qui va s’en suivre. », a riposté un autre  conducteur toujours  la foule.

De Labé, Yayé Aissata Diallo, pour Guineematin.com

(00224) 620 03 66 65

Facebook Comments Box