Bah Oury, assassinat du journaliste Elhadj, grève des syndicats… Bah Ousmane s’exprime

Elhadj Bah Ousmane, UPRLors de l’assemblée générale ordinaire du parti de l’Union pour la Prospérité et le Renouveau (UPR), qui s’est  tenue le samedi 14 février à son siège de la Minière,  le ministre d’Etat conseillé spécial à la présidence, et président dudit parti  Ousmane Bah s’est prêté aux questions de Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Des points saillants comme, l’assassinat du journaliste Elhadj Mohamed Diallo,  le retour de Bah Oury en Guinée, la grève illimitée lancée par les centrales syndicales, ont été entre autres sujets débattus au cours de cet entretien. Lisez !

Guineematin.com : Monsieur le ministre quel est votre sentiment par rapport à l’assassinat du journaliste Elhadj Mohamed Diallo

Bah Ousmane : Je suis vraiment au regret que nous ayons enregistré la mort d’un journaliste dans les conditions que nous avons connues. Les journalistes et les politiciens sont des partenaires. Il est vrai que le destin d’un homme, c’est toujours le destin. On ne peut pas prévoir le prévoir.  C’est vraiment très regrettable que votre confrère soit tombé dans ces circonstances que nous avons connues.  J’éprouve beaucoup de compassion, beaucoup de solidarité, à sa famille d’abord et ensuite à vous autres,  ses compagnons, surtout qu’il y a parmi vous ici des témoins oculaires de cette circonstance douloureuse. Nous souhaitons que cela n’arrive plus jamais, dans notre pays, plus jamais qu’un journaliste puisse tomber dans ces circonstances-là, à plus forte raison au siège d’un parti politique.  Vous savez, nous sommes nombreux aujourd’hui dans l’arène politique, mais rare sont ceux qui peuvent apporter de véritable témoignage sur la promotion des médias en Guinée . Nous ne sommes pas nombreux à faire ce témoignage aujourd’hui. Et nous, nous savons les différentes séquences qui ont emmené la privatisation de l’audiovisuel  en Guinée aujourd’hui ou si vous voulez, la libéralisation des ondes.  Donc, nous prions le Tout Puissant Allah que son âme se repose en paix, et qu’on puisse surtout penser à sa famille.

Guineematin.com : Quelle a  été votre partition dans le retour de Bah Oury en Guinée ?

Comme vous le savez, je suis un allié du professeur Alpha Condé, nous l’avons soutenu pour le premier mandat, nous l’avons également soutenu pour sa réélection en 2015. Après sa réélection l’un des chantiers que le président de la  République a souhaité ouvrir  est la réconciliation nationale.

Dans ce cadre- là, il a voulu faire de l’ouverture vers tous ceux qui ont été des adversaires politiques à lui d’abord, et ensuite tous nos frères qui étaient d’une manière ou d’une autre empêchés de rentrer en Guinée.  Ne perdons pas de vue que le président de la République,  était également un exilé. Il s’est évalué à juste mesure le poids d’un homme. Alors c’est tout-ceci mis ensemble, qu’il a décidé, et on a partagé avec lui.

Il a dit qu’il souhaiterait s’ouvrir à tout le monde, réconcilier les Guinéens entres eux.  Dans ce sens là, on a travaillé ensemble au retour de Saadakaadji ici. En ce qui concerne Bah Oury, vous savez pourquoi il ne pouvait pas venir en Guinée. Il est normale qu’un président qui se fait réélire grâcie les prisonniers politiques, des prisonniers même de droits communs. Ça c’est dans l’ordre normal des choses avec un événement de ce genre. Il a voulu associer Bah Oury à cela c’est tout à fait salutaire.

Bah Oury  est un compagnon de lutte à nous autres. Il fait parti des artisans de l’instauration de la démocratie et l’avènement de l’Etat de droit en Guinée.

Dans les années 90 on se battait déjà, dans le cadre de la loi fondamentale et plus tard la proclamation du multipartisme intégrale. Vous  savez certainement, il était question, qu’il y ait simplement deux partis politiques. Il a fallu un combat pour qu’on arrive au multipartisme intégral. Une fois que les partis politiques ont été agréés, Bah Oury était aussi de ceux-là qui ont combattu pour la promotion des différents partis politiques. Alors, celui-là se soit trouvé dans une situation telle que celle que nous avons connue, et qu’il y ait eu  la possibilité de lui faire revenir au pays, moi j’ai apporté ma contribution auprès du Chef de l’Etat.

Je crois, que j’ai joué le rôle que je dois jouer à côté du président de la République pour le conseiller dans ce sens, mais aussi du fait que je suis  dans l’arène politique, un des artisans de l’avènement de la démocratie en Guinée méritait un tel apport de ma part.

Guineematin.com : Votre avis par rapport à la grève annoncée par les syndicats ?

Les syndicats sont faits pour défendre  la cause des travailleurs et tous ceux qui sont syndiqués.  Si les syndicats se sont fixés comme objectif qu’il y ait une diminution du prix du carburant liant ceci à l’amélioration des conditions de vie des guinéennes et guinéens, c’est tout à fait légitime.

Mais de l’autre côté, il y a des réalités qui caractérisent le contexte dans lequel nous vivons aujourd’hui. C’est vrai que sur le plan international, on dit qu’il y a eu une  diminution considérable du prix baril du pétrole,  et   par conséquent ceci devait emmener  la diminution  du  prix du carburant à la pompe pour différents  pays.  Vous savez que chaque pays, est astreint à un certains nombres de contingences et ce dans ce cadre-là que le pays prends les décisions. Nous, nous militons tous en faveur de l’amélioration des conditions de vie des guinéennes et guinéens.

C’est un point nodal du projet de société du président de la République. Tout ce qui concourt à l’amélioration des conditions de vie et de travail des guinéens c’est sûr que le président ferait les efforts pour atteindre ces objectifs. Parce que son projet de société est basé sur cette considération. Et que  le contexte le permet aujourd’hui ou pas je suis sûr que la décision que le président de la république prendra  va pour le meilleur des guinéennes et des guinéens.

Guineematin.com : Quelle observation faite vous de la crise qui secoue au sein du parti l’UFDG ?

Je suis dirigeant d’un parti politique, je m’occupe de la gestion de mon parti politique, je ne regarde pas ce qui se passe ailleurs.

Propos recueillis par Saïdou   Hady Diallo pour Guineematin.com

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