D’entrée de jeu, Elhadj Diakem-Mady Diaby a dit avoir respecté comme il le fallait la procédure traditionnelle de construction à Touba, notamment en envoyant la cola à toutes les familles, à commencer par Calife Général. « Depuis novembre 2014, nous avons commencé les contacts avec le Calife général de Touba et toutes les familles pour les informer de notre souhait de construire la mosquée. Le calife nous a orienté vers le grand imam, qui à son tour nous a demandé d’attendre. Mais, à notre fort étonnement, aucune réponse ne venait de leur part », a-t-il rappelé.
Mais, c’est quelques temps après que l’imam, qui est de la famille de Karambaya, a annoncé le refus de la construction de la mosquée. A la question de savoir pour quelles raisons, notre interlocuteur explique : « ils ont soutenu que l’ancêtre fondateur de la ville sainte avait demandé qu’aucune autre mosquée ne soit construite à Touba. Une réponse qui nous a vraiment étonné, d’autant plus que de nos jours, la ville a grandi avec beaucoup d’étrangers qui y vivent. Sans compter que la grande mosquée est distante de chez nous de plus de 600 mètres. Il faut bien que nos parents qui sont très âgés trouvent un lieu public dans les environs de leurs habitations pour prier en groupe. C’est la prière en groupe qui est recommandée en Islam », a précisé Elhadj Diakem-Mady Diaby, de la famille Touraya.
Enfin, le responsable de la construction de la deuxième mosquée à Touba a réitéré leur détermination de continuer les travaux de la construction de la mosquée, rappelant qu’ils ont un agrément délivré par les autorités compétentes. Elhadj Diakem-Mady Diaby a invité l’Etat à prendre ses responsabilités, appliquer la loi pour éviter d’autres scénarios sanglants dans la ville de Touba.
Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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