C’est à tours de rôle que les 5 prévenus se sont présentés devant la barre du tribunal pour répondre aux différentes questions posées par la présidente du tribunal Mme Djénabou Donghol Diallo.
Ces prévenus, il faut le rappeler, ont été arrêtés et détenus depuis le 19 septembre 2015, pendant qu’ils manifestaient pour réclamer au gouvernement l’amélioration de leur condition de vie à savoir : la pension, congé libérale, et d’autres mesures d’accompagnements.
Ils sont tous poursuivis, pour outrage au chef de l’Etat, diffamation et attroupement interdit, prévue par les articles 232, 110 et 111 du code pénal guinéen. Cependant au cours de leur audience de ce mardi, ils ont tous nié d’avoir proférer des injures à l’encontre du chef de l’Etat. Mais disent-ils, ils ont demandé au gouvernement de leur accordé des mesures d’accompagnements à travers une marche.
S’expliquant devant la barre, le secrétaire général des syndicats des militaires retraités et veuve de Guinée, le lieutenant-colonel Jean Dougo Guilavogui, a d’écrit les différentes rencontres que leur structure a eu à faire avec les autorités d’alors.
Selon lui, ils ont eu à rencontrer l’ex premier ministre Said Fofana, le chef d’Etat-major général des armés feu Kéléfa Diallo, et même le président de la République pour une issue favorable de leur situation.
« Mais rien de clair n’a été obtenu de ces rencontres malgré les multiples promesses » s’est-il indigné
Pour l’avocat de la défense Me Thierno Souleymane Baldé, la responsabilité pénale est individuelle et personnelle. « La déclaration sur la base duquel toutes les personnes qui ont été renvoyées devant ce tribunal a été signé par Jean Dougo Guilavogui. Et s’il y a un terme quelconque qu’on peut considérer comme étant offensif à l’égard du chef de l’Etat c’est à lui qu’on doit demander des comptes. Mais pas les autres prévenus » argumente Me Baldé
A la lumière des débats, dit l’avocat de la partie civile, Me Joachim Gbilimou, il y a eu effectivement attroupement, et outrage à l’endroit du Chef de l’Etat. « Tous les prévenus ont unanimement reconnus la paternité de ce discours qui contient des propos outrageants et diffamatoires. Et quant à l’attroupement, ils se sont réunis au palais du peuple, ils ont marché malgré l’interdiction de la marche par le gouvernement » a-t-il martelé
Après les débats contradictoires entre les différentes parties, l’audience a été renvoyée pour le jeudi prochain pour les plaidoiries et réquisitoires.
Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com
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