Dalaba vit aux sons et rythme des tronçonneuses : les autorités accusées de corruption

Déforestation à DalabaCette nature verdoyante qu’offrait la ville de Dalaba, un climat doux et favorable, est de nos jours réduite à sa plus petite expression. Cette verdure, qui incitait bon nombres d’étrangers à venir faire le tourisme dans cette  localité, a presque complètement disparue, a constaté  Guineematin.com, à travers un de ses reporters qui s’est rendu sur place.

Interrogé sur place par Guineematin.com sur les causes principales de cette disparition de la flore, Elhadj Barikou Barry, un septuagénaire, ancien cultivateur, accuse entres-autres les autorités préfectorales, les  confectionneurs des briques cuites, les charbonniers, les jardiniers et principalement les menuisiers qui utilisent les tronçonneuses pour faire disparaître les grands arbres. «Cette forêt est détruite, en complicité avec les autorités préfectorales. Ce sont eux qui accordent des permis de coupe de bois  aux menuisiers. Aujourd’hui, il suffit d’avoir une ou  deux tronçonneuses et verser un peu d’argent au niveau des autorités et directement on vous donne le privilège d’aller couper les bois au détriment de tous les citoyens », a dénoncé le vieil homme.

Aujourd’hui, rappelle ElHadji Ousmane Diallo, des  forêts comme le jardin de Chevalier, communément appelé ‘’Barry Gassimou’’, la forêt de Sébhory, celle du barrage et de Dinkandéen ont toutes perdues leur identités d’antan et tendent vers la disparition totale.

Selon notre interlocuteur, la seule forêt qui garde relativement son image d’antan dans cette localité, est celle qui se trouve au pied du mont Tinka, bien qu’elle soit (elle aussi) sérieusement encerclée par des fours à briques. ‘’Le reste n’est que de vieux souvenirs’’, a-t-il regretté.

De retour de Dalaba, Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

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