La 7ème session du comité de pilotage PNAAFA (programme national d’appui aux acteurs des filières agricoles) s’est tenue les 25 et 26 mars 2016 à l’ENATEF de Mamou, sous la présidence de la ministre de l’agriculture et présidente du comité de pilotage du PNAAFA, madame Jacqueline Sultan, a constaté Guineematin.com, à travers son correspondant local.
Cette rencontre de deux jours a réuni des cadres venus des ministères de l’Agriculture, de l’Economie et des finances, du Plan, de la chambre nationale d’agriculture, de l’ACGP (action contrôle des grands projets), de la CNOP (coordination nationale des organisations paysannes) et des URC (unités régionales de coordination) des quatre régions naturelles de la guinée et du FIDA (fonds international de développement agricole).
Objectif :
– faire l’examen et l’analyse du bilan des activités du programme de travail et du budget annuel de l’année 2015 ;
– l’amendement et l’approbation du PTBA de la période 2016-2017 ;
– la formulation de recommandations pertinentes visant à améliorer les résultats de mis en œuvre du programme en cohérence avec la politique agricole de la Guinée.
La présentation du bilan 2015 a mis en lumière un faible pourcentage d’exécution des activités du PNAAFA (60% après cinq années d’activité) et des difficultés rencontrées par les OPA, notamment : la non maîtrise du code de passation des marchés en Guinée, l’inadéquation dudit code au seuil appliqué par les partenaires, le retard dans le décaissement des fonds et l’insuffisance de la formation des OPA sur le terrain.
Selon M. Boubacar Barry, responsable national du suivi et évaluation du PNAAFA, « avec tous ces problèmes, il n’est pas évidant de pouvoir réaliser les 40% des activités restants au cours de la seule période 2016-2017 ».
Dans ses interventions, la ministre de l’Agriculture a déploré l’incapacité d’absorption des fonds par OPA et les difficultés de pérennisations des acquis.
Parlant du code de passation des marchés, Mme Jacqueline Sultan dira à qui veut l’entendre : « nous pouvons poser les problèmes liés au code, mais nous ne trouverons pas la solution ici. Car, même les ministères ne le maîtrise pas ».
Par ailleurs, elle a invité « tous les intervenants à savoir et reconnaître leurs limites pour une bonne marche des projets », avant d’ajouter : « il est temps que l’agriculture de la Guinée cesse d’être une agriculture de subsistance pour devenir une agriculture de marché ». Et pour se faire, soutient-elle : « les OP doivent choisir entre se tourner constamment vers les bailleurs ou se mettre sur la table de négociation. Le premier consiste à tendre la main à la mendicité et le second, prendre ses responsabilités afin d’être autonome pour répondre aux atteintes du gouvernement en matière d’autosuffisance alimentaire », a-t-elle expliqué.
Au terme de cette 7ème session, le comité de pilotage du PNAAFA a validé le bilan des activités 2015 et approuvé le programme de travail et le budget pour la période 2016-2017 pour un montant de 85.603.345.416 GNF hors taxe.
Rappelons que ce projet PNAAFA financé conjointement par le FIDA, le gouvernement guinéen, l’OPIP et les bénéficiaires intervient dans les domaines comme le désenclavement des zones de production, la maîtrise de l’eau, la création des infrastructures de stockage et de conservation des produits agricoles.
De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com
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