Comme on l’annonçait précédemment, après deux jours d’échanges sans succès entre la mouvance présidentielle et l’opposition par rapport au quota de l’UFR repoussée de part et d’autre, monsieur Kader Aziz Camara, l’émissaire de la CENI à Boké a demandé aux membres des démembrements issus de la mouvance présidentielle, de la société civile et de l’administration, de prêter serment en attendant que l’opposition républicaine soit prête, a constaté Guineematin.com, à travers son correspondant local.
C’est la salle d’audience du tribunal de première instance de Boké qui a servi de cadre à la prestation de serment des dix membres de la CEPI et 36 membres des différentes CESPI venant des neuf (9) Sous-préfectures. Ce qui fait donc 46 membres validés sur un effectif total de 69 pour l’ensemble de la circonscription électorale de Boké. Alors, les 23 autres absents dans la salle sont de l’opposition.
La cérémonie s’est tenue entre 16 H et 17 H sous la conduite du président du tribunal de première instance de Boké, à la présence du gouverneur de la région administrative de Boké, le Général de Brigade Siba Séverin Lohalamou avec son cabinet et un important dispositif sécuritaire.
A la sortie de la salle, le commissaire de la CENI, monsieur Aziz Camara, s’est apprêté aux questions de la presse : « depuis hier, j’étais entrain d’examiner la situation, j’ai écouté toutes les parties ; mais, j’ai trouvé qu’il y a une mésentente au niveau de l’opposition. Nous avons fait cinq heures de temps hier, jeudi, ils se sont pas entendus ; je leur ai dit d’aller réfléchir pour revenir le matin avec une solution. Ce vendredi encore, les mêmes problèmes ont persisté pendant trois heures. En suite, j’ai demandé aux sages de Boké de les entretenir ; malgré tout ça, il n’y a pas eu d’accord. Mais, comme la loi nous le recommande, voilà que les membres de la société civile, de l’administration et de la mouvance ont prêté serment. Quand l’opposition trouvera un accord, nous allons venir les faire prêter serment. Pour le moment, leur place est vide », a-t-il dit, avant de préciser que ce n’est à lui de trancher le sort de l’UFR : « ce sont les partis à la base qui en décideront ».
En résumé, il est à retenir qu’avec cette prestation de serment à l’absence des membres issus de l’opposition démontre que la mouvance présidentielle a fermé définitivement la porte à l’UFR ; la balle est désormais dans le seul camp de l’opposition républicaine d’accepter ou de refuser le parti du haut représentant du chef de l’état. En tout cas à nos dernières nouvelles, les sages n’ont pas encore pu convaincre les responsables de l’opposition d’intégrer au moins un membre de l’UFR. Cette opposition dont le chef de file est l’UFDG reste stagnée à sa décision de ne pas accueillir l’UFR en son sein.
De Boké, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com
