Manifestation à Kipé : jets de pierres à l’Ecole des Postes

Plusieurs dizaines d’élèves de l’Ecole Nationale des Postes et Télécommunications (ENPT) de Kipé ont manifesté dans la matinée de ce lundi 11 avril 2016 contre leurs conditions de traitement, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters qui était sur place, aux environs de 9 h 45.

Selon des informations confiées sur place à Guineematin.com, ce sont au total 67, bacheliers orientés par l’Etat en novembre 2015 dans cette école professionnelle qui ont perturbé les cours ce lundi. Ils ont jeté des cailloux dans certaines salles de  classe et sur les toits des bâtiments. Aussitôt, les autres élèves qui ne sont pas concernés par cette situation ont commencé à répliquer. Il s’en est suivi des jets de cailloux et une débandade dans toutes les directions. Il a fallu l’intervention de la gendarmerie et de la police pour rétablir la circulation qui avait été interrompue pendant une trentaine de minutes.

Les bacheliers en question protestent contre le non payement de leurs bourses par le gouvernement guinéen. C’est en tout cas ce qu’a dit à Guineematin.com François Pévé Guilavogui, un des responsables des bacheliers.

«Le gouvernement nous avait promis que notre formation allait être bien assurée. Nous avons décroché le baccalauréat et nous devrions aller dans les universités. Mais, ce que nous avons trouvé ici n’est pas satisfaisant. Non seulement il n’y a pas d’équipements pour les écoles professionnelles, mais nos bourses ne sont pas payées depuis novembre, alors que nos amis qui ont le bac comme nous et qui sont dans les universités sont pris en charge financièrement. », a déploré François Pévé Guilavogui.

Interrogé sur la question, le directeur général de l’ENPT, Mamadou Cellou Souaré, a déploré le manque de patience des bacheliers : « nous avons entrepris toutes les démarches et nous sommes à la dernière phase des démarches pour leur permettre de rentrer en possession de leur droit. Je pense même que le dossier est au niveau du ministère des finances. Je leur ai dit d’attendre, mais ils ne veulent pas. C’est pourquoi, pour éviter le pire, j’ai ordonné d’arrêter les cours parce qua la bagarre avait commencé entre les étudiants. Mais, tout ceci, c’est le manque de réactivité des décideurs, notamment l’enseignement supérieur. Le budget de formation de ces bacheliers est domicilié au ministère de l’enseignement supérieur », a précisé le directeur.

De retour de l’ENPT, Alpha Mamadu Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

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