L’association des Jeunes Intellectuels de Guinée (AJIG), en partenariat avec le ministère de la Jeunesse a procédé au lancement officiel de son projet « Mon emploi, c’est moi ». à cette occasion, cette association a organisé une conférence-débat ce mercredi 13 avril 2016, à la Blue zone de Kaloum, avec des cadres du ministère de la jeunesse et des venus des universités et d’autres associations, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Selon madame Haba Elise Koïvogui, le projet « Mon emploi, c’est moi », dans son ensemble entre dans le cadre de la participation des jeunes à la lutte contre le chômage, notamment à travers la diffusion des messages de sensibilisation et d’informations sur la responsabilité du jeune dans la lutte contre le chômage.
« Nous avons compris que le problème du chômage ne sera résolu que par la jeunesse. Ce chômage n’est pas que lié à la faute de la jeunesse, parce que d’une part, il y a le manque de communication de l’Etat ; et, d’autre part, il y a l’inadéquation entre la formation et la demande du marché. Et, le troisième volet c’est le manque de responsabilité des jeunes. C’est pourquoi, nous avons décidé de mettre le concept ‘’Mon emploi c’est moi’’ », a-t-elle expliqué.
Invité en tant qu’exemple de réussite, madame Domani Doré, l’ancienne ministre des Sports a dit toute sa satisfaction de la mise en place d’un tel projet par l’AJIG, avant d’exhorter les jeunes à prendre du courage et à persévérer dans tout ce qu’ils entreprennent.
Pour sa part, Aboubacar Camara, Directeur général de Nestlé Guinée, invité par l’AJIG comme mode d’exemple, s’est dit heureux de constater que des jeunes prennent aujourd’hui conscience qu’ils sont maîtres de leur propre destin.
« Penser qu’il y a eu des jeunes qui ont réussi dans ce qu’ils ont entrepris et vouloir faire en sorte que ceux-ci viennent partager leurs expériences avec le reste des jeunes, pour booster leurs morales, les amener à y croire, je pense que c’est à perpétuer. Au delà de cette seule conférence, on doit aller tendre à une large proportion des jeunes dans le pays, pour vulgariser la notion afin que les jeunes puissent dans un proche avenir y croire », a-t-il conseillé.
Prenant l’exemple sur l’AJIG, Dr. Tamba Michael Milimono, chef de cabinet du ministère de la Jeunesse a donné quelques conseils : « il faut absolument que les jeunes comprennent qu’il faut changer d’approche. Il faut changer de paradigme. Il faut changer la façon de voir les choses. Nous sommes désolés d’entendre les jeunes dire que l’Etat ne fait rien pour nous. Ils ne se demandent pas ce qu’ils peuvent faire. L’Etat a des obligations de les former, de créer un environnement favorable, mais ils doivent comprendre que nous sommes en régime libéral et que l’Etat ne distribue pas du travail, mais donne des capacités d’insertion dans la vie active », a dit le représentant du ministère de la jeunesse.
Ainsi, pour la réussite de ce projet, l’AJIG s’appuiera sur des exemples de réussite en entrepreneuriat pour organiser des séances de rencontre et d’échange dans les universités et dans les communes, des séances de formations en technique de recherche d’emploi, de communication entre autres.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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