Au sortir d’une rencontre au QG de l’UFDG, l’opposition guinéenne a annoncé ce mercredi 13 avril 2016, que la journée « ville morte » prévue demain jeudi doit concerner tous les citoyens, au-delà de leurs obédiences politiques, a appris Guineematin.com du porte parole de l’opposition.
« L’opposition s’est retrouvée aujourd’hui pour examiner le niveau des préparatifs de la journée ville morte, à la quelle nous avons appelé les populations de Conakry pour demain 14 avril 2016. Nous avons fait les derniers réglages, examiné les contraintes et pris les toutes dernières dispositions pour que cette ville morte soit une réussite totale », a introduit le porte parole de l’opposition, Aboubacar Sylla.
Dans son compte rendu à la presse, le porte parole de l’opposition a voulu profiter des médias présents pour appeler les populations de n’est tenir compte que de la cherté de la vie des Guinéens en respectant le mot d’ordre.
« Nous profitons donc de vos micros pour appeler les populations à respecter le mot d’ordre. Au-delà des obédiences politiques, au-delà des régions, des professions et des générations… Ce sont tous les Guinéens qui doivent lutter contre la vie chère », a demandé l’honorable Aboubacar Sylla.
Par ailleurs, le porte parole de l’opposition a appelé les uns et les autres à ne pas manifester, mais il leur a demandé de s’abstenir de leurs activités, en restant à la maison. « Nous appelons les Guinéens à ne pas faire des manifestations, mais à faire de demain une journée ville morte en restant tout simplement à la maison, en refusant de s’adonner à toute activité pour protester de la façon la plus démocratique de la mauvaise gouvernance dans ce pays », a-t-il insisté.
Préoccupé à donner un succès à la journée ville morte de demain, Aboubacar Sylla a estimé que « tous les Guinéens doivent respecter ce mot d’ordre qui n’est pas politique, mais qui vise l’amélioration des conditions de vie des citoyens ».
Pour conclure, l’opposant a expliqué qu’il faut que les autorités comprennent que les Guinéens ne sont pas prêts à payer la facture de la mal gouvernance qui sévit dans notre pays. « Ce n’est pas parce qu’on détourne les deniers publics, ce n’est pas parce qu’on accorde des marchés gré à gré, surfacturés, ce n’est pas parce qu’on fait jouer la planche à billet qu’on augmente de façon inconsidérée le défit du Trésor public vis-à-vis de la Banque centrale que les Guinéens doivent continuer indéfiniment de serrer la ceinture. L’Etat doit réduire son train de vie, il doit arrêter cette corruption généralisée pour faire des économies susceptibles d’amener à rééquilibrer les comptes qu’il a contribué lui-même à déséquilibrer », a exigé le porte parole de l’opposition.
Mamadou Alpha Assia Baldé et Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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