Kissidougou, Ratoma, Matoto : l’UE offre quatre millions 400 mille euros pour aider les personnes vulnérables ou à risque

NaïtéLe programme national de la réintégration socio-économique (PNRSE) a été lancé hier, mercredi 20 avril 2016, en présence du ministre de la Jeunesse, Moustapha Naité (représentant du gouvernement) et du ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, Damantang Albert Camara, a constaté Guineematin.com à travers son reporter.

Ce projet qui s’étendra sur une période de quatre mois avec un budget de quatre millions quatre cent mille euros, s’inscrit en droite ligne de la politique de réforme du système de sécurité de la République de Guinée qui a bénéficié du soutien de l’Union européenne à travers le programme d’appui à la réforme du secteur de sécurité (PARSS), dont l’objectif global est de contribuer à la stabilisation du pays dans son chemin vers la stabilisation d’une paix durable.

L’approche proposée pour la mise en œuvre du PNRSE s’inspire de la stratégie innovatrice de la politique des nations unies pour la création d’emplois, de revenus, et la réintégration dans les situations post-conflit et tient compte des expériences passées dans le domaine de la mise en œuvre pratique des programmes de réintégration socio-économiques des groupes vulnérables à risque d’exclusion sociale dans d’autres pays.

Cette approche est basée sur les éléments novateurs suivants : la cohésion sociale, l’approbation individuelle et collective, l’épargne individuelle, l’investissement et le choix des opportunités, le partage des risques et la consolidation, et la durabilité des interventions.

Il est important de signaler que la stratégie proposée surmonte une des principales contraintes des programmes classiques de réinsertion socio-économique qui est d’une durée moyenne de 18 mois.

Le coordinateur de ce projet, monsieur Sékouba Mara, dans son discours a tout d’abord remercié la délégation de l’Union européenne pour tout le soutien qu’elle accorde à la Guinée avant de dire que 2 000 personnes au lieu de 1 300 personnes initialement prévues bénéficieront de ce programme dans les localités de Kissidougou, Matoto et Ratoma.

« Ce programme vise la mise en place d’un mécanisme durable de réintégration pour les forces de défense et de sécurité qui seront amenées à quitter l’uniforme dans le cadre de la réforme ainsi que pour les populations vulnérables. La réintégration socio-économique des groupes à risque d’exclusion sociale (jeunes, femmes, chômeurs, ressortissants des forces de défense et de sécurité) est une condition indispensable à la pauvreté, raison pour laquelle elle constitue l’une des principales préoccupations du gouvernement », a dit Sékouba Mara, coordonnateur du projet PARSS-RSE à l’ouverture de la cérémonie.

Le représentant des bénéficiaires et conseiller du maire de Matoto, N’Faly Camara, a remercié l’initiative avant de se réjouir du choix porté sur la préfecture de Kissidougou, la commune de Ratoma et Matoto qui sont des lieux fortement sensibles et vulnérables.

Pour sa part, dans une brève allocution, le représentant du gouvernement, Moustapha Naité, a réaffirmé son engagement et celui de son département à travers le programme de pilotage d’accompagner sans relâche ce projet de réintégration socio-économique des personnes à risques et/ou vulnérables.

De son côté, le ministre Damantang Albert Camara, qui est chargé du pilotage du projet, à travers l’agence guinéenne pour la promotion de l’emploi (Aguipe), a lancé officiellement le programme pilote national de réintégration socio-économique (PNRSE), sous la bienveillance de la représentante du chef de la délégation de l’Union européenne en Guinée.

La cérémonie a pris fin par la présentation de matériels roulants, composés de véhicules pickup 4×4 et de motos qui serviront de moyens logistiques à l’exécution dudit projet.

Mamadou Mouctar Barry pour Guineematin.com

Tél. : 621 607 907

 

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