Un éleveur menacé à Pita : « ils disent qu’on est étranger… Ils ont planifié de m’assassiner »

Pita, préfecture« Le maire de la Commune Rurale, Diouldé Bah, paye régulièrement de l’argent aux gens de Pita pour qu’on le laisse continuer à gérer la Commune rurale à sa guise. Il est en place depuis l’an 2 000 et jusqu’à présent il se maintient et est impliqué dans toutes sortes d’affaires louches. C’est le cas du vol de bétail qu’il règle ici en faisant payer les voleurs pour les libérer… », a notamment dit au téléphone de Guineematin.com monsieur Boubacar Sow, le président de la coordination des éleveurs de Sangaréyah, une sous préfecture située à environ 160 kilomètres à l’Ouest de la préfecture de Pita.

Joint au téléphone par Guineematin.com, le président de la coordination des éleveurs, Boubacar Sow, a expliqué qu’à  chaque fois qu’un voleur de bétail est mis aux arrêts dans la commune, il exige à ce que « le malfaiteur » soit transféré à Pita pour y être jugé. « C’est comme si le maire cherchait à défendre les voleurs. Il avait pris l’habitude de faire des arrangements à mon insu, en prenant de l’argent avec les mis en cause. Mais, quand le bruit me parvient, je les déclare aussitôt au juge de paix de Pita. A partir de là, ils ont commencé à m’informer.  Mais, à chaque fois qu’il y a un dossier de vol de bétail, je  leur dit que je ne parle pas d’arrangement et que je ne peux pas juger. Je les transfère à Pita. Mais cet état de fait contrarie beaucoup le président de la commune rurale, avec ses compagnons. Et quand les dossiers arrivent à Pita et que les accusés sont confondus, Diouldé Bah et son groupe disent que c’est moi qui manigance tout », a dit le président de la coordination des éleveurs de Sangaréyah.

Et, pire, selon Boubacar Sow, ses adversaires l’accusent de transférer les présumés voleurs de bétail à Pita parce qu’il ne serait pas de Sangareyah : « ils disent que mes frères et moi, nous sommes des étrangers. Nos parents viennent d’ailleurs. Mais, moi, je suis né ici depuis 1955. Ils se sont donc réunis et ont décidé de chercher à me faire partir pour ne pas que je leur nuise, en les empêchant de régler par arrangement les problèmes de vol de bétail. Ils ont d’ailleurs planifié de m’assassiner », a laissé entendre notre interlocuteur.

Par ailleurs, Boubacar Sow a expliqué qu’il a saisi le sous-préfet de Sangareya, le préfet, la gendarmerie et la police de Pita, pour les avertir du danger qu’il encoure, face aux menaces de mort contre sa personne.

Mais, à son fort étonnement, les autorités contactées font semblant d’ignorer la réalité, selon  Boubacar Sow, qui affirme d’ailleurs qu’il y a une complicité entre le président de la Commune Rurale de Sangareyah et les autorités de Pita. « Le maire Diouldé Bah paye régulièrement de l’argent aux gens de Pita pour qu’on le laisse continuer à gérer la Commune rurale à sa guise. Il est en place depuis l’an 2 000 et jusqu’à présent il se maintient et est impliqué dans toutes sortes d’affaires louches. C’est le cas du vol de bétail qu’il règle ici en faisant payer les voleurs pour les libérer. Et, moi, je suis opposé à cette manière de régler les problèmes. C’est ce qui fait qu’il ne veut pas me sentir ici », a lancé monsieur Sow.

Le président de la coordination des éleveurs de Sangareyah promet d’autres révélations sur d’autres malversations dont il est lui-même victime.

A suivre !

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tel. 628 17 99 17

Facebook Comments Box