Hausse des prix : « c’est l’Etat qui n’a pas pris ses responsabilités », accusent les commerçants

A l’approche du mois saint de Ramadan, certains prix des denrées alimentaires de première nécessité (riz, sucre…) montent en flèche dans les différents marchés de la commune urbaine de Mamou. Interrogés par Guineematin.com sur place, certains commerçants accusent les responsables du pays de n’avoir pas pris leurs responsabilités en cette veille de Ramadan.

Selon nos constats sur le marché, un sac de riz importé de 50kg se négocie entre 215 000 et 255 000 GNF, selon la qualité demandée par le client ; contre 205 000 GNF au début du mois de mai. Même constat pour le sucre dont le sac de 50 kilogrammes se vend entre 345 000 et 350 000 GNF, contre 305 000 ou 310 000 GNF au début du mois de mai.

Face à cette situation que dénoncent régulièrement les pauvres consommateurs, certains commerçants pointent un doigt accusateur sur l’Etat qui, selon eux, n’a pas pris ses responsabilités pour alléger le panier de la ménagère.

« Les gens se plaignent chaque jour de la hausse des prix dans nos marchés. Ils disent que les commerçants vendent très cher les marchandises. Mais, ce n’est pas nous, c’est l’Etat qui n’a pas pris ses responsabilités dans le secteur du commerce. Le gouvernement sait que c’est le mois de Ramadan qui arrive. Il pouvait diminuer les frais de dédouanement des denrées alimentaires au Port. Cela pouvait satisfaire tout le monde. Mais, il n’en est rien », a expliqué à guineematin.com un commerçants rencontré au grand marché de Mamou.

Par ailleurs, notre interlocuteur a indiqué : « avant, on achetait un sac de riz de 50 kg à 190 000 GNF. Puis, on payait 10 000 GNF pour le transport et on le vendait à 205 000 GNF. Actuellement, on achète le sac de 50 kg à 200 000 GNF au port. On paye 10 000 GNF pour le transport et on le vend à 215 000 GNF. Pour le riz Bengladesh, on achetait le sac de 50kg à 215 000 GNF. On payait 10 000 GNF pour le transport et on le vendait à 230 000 GNF. Actuellement, nous achetons le même sac entre 230 000 GNF et 235 000 GNF, selon la qualité. Avec les frais de transport, nous vendons le sac à 255 000 GNF».

Pour sa part, monsieur Souleymane Diallo a expliqué au correspondant local de Guineematin.com que le prix du sucre aussi a connu des variations de prix.

« On achetait un sac de sucre à 280 000 GNF. Et, on payait le transport à 15 000 GNF et on le vendait à 305 000 ou 310 000 GNF. Mais, depuis le 25 mai 2016, on achète le même sac à 325 000 GNF à Conakry. On paye 15 000 GNF pour le transport et on le revend à 345 000 ou 350 000 GNF. Notre bénéfice ne change pas. Mais, avec la montée des divises, l’augmentation des taxes et des frais de dédouanement, les prix vont forcément augmenter sur le marché », a expliqué Souleymane Diallo, en invitant l’Etat à prendre ses responsabilités.

Bref, c’est avec beaucoup de difficultés que les pauvres consommateurs de la ville carrefour s’apprêtent à accueillir le mois béni de Ramadan qui commence officiellement demain, lundi 06 juin 2016.

Bon Ramadan à tous les musulmans

De Mamou, Mamadou Baïlo Keïta pour guineematin.com
Tel : (00224) 622 97 27 22

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