Le marché central de Labé connait, en ce moi saint de Ramadan, une grande affluence ! Plusieurs jeunes ont décidé en cette période de pénitence et d’invocations divines d’exercer le commerce pour faire face aux préparatifs de la fête de l’Aïd-El-Fitr qui pointe à l’horizon, a constaté sur place, Guineematin.com via sa correspondante basée dans la préfecture.
Pour mieux paraître le jour de la fête du Ramadan, plusieurs jeunes ont décidé de s’adonner à des activités lucratives. Pour y croire, il suffit de faire un tour dans l’enceinte et aux alentours du marché central de Labé. Dans des boutiques, magasins, kiosques et souvent à pied, ces jeunes enthousiasmés malgré le jeûne et apparemment très déterminés, s’activent à longueur de journées pour liquider leurs marchandises.
Interrogés par Guineematin.com, certains jeunes ont expliqué leur détermination à pratiquer ces activités temporaires qu’ils exercent par la nécessité de mieux paraître le jour de la fête.
« Puisque que je ne fais rien en ce moment et que la fête approche, j’ai décidé d’exercer le commerce en ce mois de Ramadan. Les gains qui en résulteront me permettront de couvrir mes besoins le jour de la fête. On sait tous que le jour de la fête, nous devons paraître dans de beaux habits. C’est pour cette raison, en plus de mes parents qui se plaignent toujours de n’avoir pas de l’argent, que j’ai décidé de me tourner vers le commerce », a confié à Guineematin.com, Alseny Diallo, âgé de 23 ans.
Dans l’exercice de ces activités lucratives et temporaires, les enfants ne sont pas en reste. Âgée de 9 ans, Nênën Bobo a aussi été rencontrée aux alentours du marché de Labé avec un bol de légumes sur la tête. Pour elle, ceci lui éviter d’envier ses camarades le jour de la fête. Une envie qui, selon elle, pourrait bien l’amener à couler des larmes… « Je vends des piments, des gombo et souvent des aubergines. J’ai commencé cette activité pendant ce mois de Ramadan. La raison, c’est d’aider mes parents à m’acheter des habits et des chaussures pour la fête. Je veux vraiment bien paraître ce jour là ; et, pour ce faire, je me dois d’assister mes parents. Si on a ces nouveaux habits, mes frères et moi, nous n’allons pas pleurer en enviant ceux de nos camarades et voisins », a-t-elle indiqué.
Parmi les jeunes avec qui la rédaction régionale de Guineematin.com a pris langue, il n’y a pas que ceux qui se soucient de leurs besoins pendant la fête. Pour d’autres, cette ardeur qu’ils dépensent pendant ces jours, manifeste leur désir d’assister leurs parents afin que ces derniers puissent mieux préparer la prochaine rentrée scolaire. C’est le cas de Samba Diouma, un marchand ambulant également rencontré au marché de Labé. « Je vends pour subvenir à mes besoins primaires, mais aussi aidez mes parents à mieux préparer la prochaine rentrée scolaire. Mes parents sont pauvres et ils vivent au village. Et, vu que moi je veux être un grand cadre demain, je vais travailler pendant ces vacances pour les aider à acheter mes fournitures scolaires. Ce n’est pas facile avec ce chaud soleil et le jeûne qui nous affaibli ; mais, on n’a pas le choix, on doit travailler », a-t-il dit.
Contrairement à plusieurs activités qui sont au ralenti pendant ce mois de Ramadan, le commerce, lui, connait une ambiance et un afflux sans ambages. Ce secteur économique connait ces jours, de nouveaux amateurs dont les motivations sont très diverses et variées. Cependant, la principale motivation de ces nouveaux acteurs de l’informel est de mieux paraître le jour de la fête de l’Aïd-El-Fitr.
De Labé, Yayé Aissata Diallo pour Guineematin.com
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