Un milliard six cent millions détournés au crédit rural ? Voici la réponse de la direction

Crédit rural, Caisse locale de Koïn, TouguéSuite à la publication d’un article d’opinion où des anciens inspecteurs du crédit rural de Guinée accusent l’institution de micro finance d’être une structure qui « a des fonds propres négatifs » et qui « connait des problèmes de gestion et ne fonctionne que sur l’épargne des associés », la direction générale du crédit rural de Guinée a écrit à la direction générale de Guineematin.com pour protester et dénoncer ses anciens collaborateurs. C’est une « manœuvre de déstabilisation commencée depuis longtemps par les cosignataires et leurs complices pour salir la réputation des dirigeants du Crédit Rural et par la même occasion notre entreprise si chèrement construite », a écrit la direction.

Guineematin.com vous propose, ci-dessous, le droit de réponse de la direction générale du crédit rural de Guinée 

Monsieur le Directeur Général du site Guinéematin.com

La Direction Générale du Crédit Rural de Guinée a constaté avec regret que votre site a publié le 16 juin 2016 un article intitulé Libre Opinion signé par quatre (4) ex-inspecteurs de notre entreprise.

Cet article, loin d’une libre opinion, est une manœuvre de déstabilisation commencée depuis longtemps par les cosignataires et leurs complices pour  salir la réputation des dirigeants du Crédit Rural et par la même occasion notre entreprise si chèrement construite.

Avant d’apporter des démentis aux différentes allégations produites dans cet  article, il est important de rappeler que les personnes concernées, contrôleurs internes de surcroît, ont été licenciées pour avoir détourné des frais de missions qu’elles devaient réaliser dans le but justement de sécuriser l’Entreprise et ce, à plusieurs reprises.

Nous faisons aussi remarquer que les faits reprochés aux inspecteurs  notamment à l’ex-Directeur de l’Inspection, sont de loin antérieurs aux travaux de 2014 et leur licenciement n’a rien à voir avec les dits travaux. Plutôt, les inspecteurs ont utilisé ces travaux pour mettre en route leur plan de déstabilisation de l’entreprise. La preuve, la seule mission a duré plus de 8 mois avec la production de quatre (4) rapports différents. Les inspecteurs ont même pris soin de ne pas toucher à leurs propres dépenses. Une petite investigation a suffi pour démasquer cela.

En réalité, l’ex-Directeur de l’Inspection voulait se venger vaille que vaille pour avoir écopé d’une deuxième sanction administrative inscrite au dossier pour des manquements graves dans sa gestion. Il a certainement réussi à drainer avec lui certains inspecteurs complices à qui il accordait  indument des faveurs exceptionnelles et qu’il a trouvés plus malléables pour l’accompagner dans son entreprise.

Voilà l’origine du mécontentement des dits inspecteurs.

Et pour arriver à leur but de déstabilisation, les moyens les plus illégaux ont été utilisés : la soustraction frauduleuse des documents internes, des violations de procédures internes, le lynchage médiatique, l’insubordination et la diffusion illégale d’informations financières erronées.

Tous ces faits sont passibles de poursuites judiciaires, soit-dit en passant.

Pour revenir aux allégations, nous apportons les démentis ci-après :

  • Concernant les sorties frauduleuses de fonds de 400 millions GNF: ces allégations concernent des dépenses internes régulières effectuées avec l’avis du Conseil d’Administration du CRG et approuvées par le Conseil de Direction auquel prenait part l’ex-Directeur  de l’Inspection, aujourd’hui cosignataire de la libre opinion.
  • Concernant la surfacturation sur la construction des locaux de Mamou pour 2 milliard GNF : Les cosignataires savent bien qu’il y a eu une contre-expertise  demandée par le Conseil d’Administration pour départager sur ce sujet. Les conclusions des experts sont claires : les dépenses sur la construction des locaux de Mamou sont bel et bien justifiées.
  • Concernant le décaissement d’une avance de 300 millions pour une entreprise de développement de logiciel et sa réalisation par une autre alors que l’avance n’est pas remboursée: Ceci est une contrevérité. A date le montant concerné est remboursé par le cabinet qui reste un partenaire stratégique puisqu’il nous a aidés à développer nos activités de transfert et de tontine en nous fournissant logiciels, conseils et formation.
  • Concernant la banque centrale, les inspecteurs écrivent que celle-ci est restée silencieuse en dépit de leurs multiples appels. En effet, la banque centrale est mieux placée pour répondre à de telles allégations. Dans tous les cas, cette institution est souveraine et elle a tous les moyens de contrôler les institutions comme la nôtre.
  • Concernant le détournement d’un prétendu stagiaire neveu du DG de 600 000 millions GNF : il faut préciser d’abord que l’agent concerné n’était plus un stagiaire, mais un agent sous un régime contractuel rémunéré. Il a utilisé des moyens frauduleux avec son complice qui se chargeait de faire les retraits dans un de nos guichets à l’intérieur du pays pour accomplir son forfait en contournant toutes les procédures du CRG avec une ingéniosité propre aux grands délinquants. A date, le dossier est en justice.
  • Concernant la volonté de liquider toute l’inspection du CRG par la Direction Générale: Cette affirmation est diffamatoire puisque parmi les inspecteurs qui ont fait le contrôle de 2014, seuls ceux qui ont détourné ont été licenciés. Leurs coéquipiers inspecteurs continuent à travailler dans l’entreprise. Mieux, parmi eux,  l’un des inspecteurs qui a pris et qui  a reversé des frais de missions non réalisées sur instruction de l’ex-Directeur de l’Inspection lui-même, n’a jamais été inquiété, ni de près ni de loin.
  • Concernant les autres allégations comme le fait que les Directeurs Généraux sont devenus les principaux fournisseurs, les contrats gré à gré, la rémunération du partenaire sur le transfert d’argent, les frais d’entretien du véhicule reformé au DG.

Ces allégations constituent des diffamations avec pour seul but de chercher vaille que vaille à salir les dirigeants. Par exemple, concernant l’entretien du véhicule réformé au DG, il est important de noter que cet engin servait encore de voiture de service que le DG utilisait en attendant d’avoir un nouveau véhicule. Et il est tout à fait normal que les frais d’entretien d’une voiture de service soient pris en charge par l’entreprise.

En somme, nous ne savions pas que toutes les manœuvres en cours pour déstabiliser l’entreprise étaient orchestrées par les ex-inspecteurs du CRG et leurs complices puisqu’ils agissaient dans l’anonymat. A présent que le masque est tombé, nous avisons que le CRG tirera toutes les conséquences car, nous savons désormais que pour les détracteurs, l’entreprise CRG ainsi que ses dirigeants ne doivent pas survivre à leur départ.

La Direction Générale et le Conseil rassurent l’ensemble du personnel, les partenaires et toute la population que l’entreprise CRG reste la plus grande institution de micro-finance présente dans tout le pays, qui bénéficie d’une marque de confiance à l’intérieur comme à l’extérieur du pays et dont les indicateurs n’ont rien à voir avec ceux présentés. Et même dans un contexte de post-Ebola les impacts du CRG sur la population restent sans équivalent dans le pays.

Pour illustrer ces informations, nous rappelons que le CRG vient d’obtenir récemment, le Prix Européen 2015 de la       micro-finance récompensant l’efficacité de son intervention en faveur des populations pendant la période Ebola.

En somme, le CRG continue sa noble mission de fournir aux populations surtout les plus démunies en zones rurales, périurbaines et urbaines des services financiers de proximité adaptés à leurs besoins.

Le mécontentement de salariés virés pour malversations ne peut et ne doit distraire personne à poursuivre le travail commencé depuis 1988.

Conakry, le 18 juin 2016.

La Direction Générale du CRG-SA.

Transmis à Guineematin.com par monsieur Sékou Mohamed Condé 

Chef du Service Formation et Communication

Tél. : 622177452

 

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