Comme annoncé précédemment, les principaux leaders de l’opposition guinéenne se sont réunis, ce lundi 20 juin 2016, au quartier général de l’UFDG, à l’effet d’examiner la situation sociopolitique de notre pays, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Les leaders présents à la plénière ont, par leur porte-parole, dénoncé les maux qui gangrènent notre pays : manque de dialogue entre mouvance présidentielle et opposition, refus de l’assemblée nationale d’examiner les deux propositions de loi introduites par l’opposition, les événements malheureux survenus à Mali, la situation judiciaire des militants de l’UFDG, les préparatifs pour les prochaines manifestations, juste après le mois de Ramadan.
Autour du chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, on notait la présence des exclus du RPG-Arc-en-ciel, Papa Koly Kourouma et Makanéra Kaké, venus en qualité d’observateurs. Il y a avait aussi Jean Marc Telliano, Charles Pascal Tolno, Aliou Bah, dame Fatou Bangoura, Aboubacar Sylla.
Après plus de 3 heures de conclave, le groupe s’est adressé à la presse par l’entremise du porte-parole, Aboubacar Sylla.
Du manque de dialogue
Aboubacar Sylla a déploré le fait qu’il n’y ait plus de passerelle entre la mouvance et l’opposition dans notre pays. « L’opposition républicaine est tenue totalement dans l’ignorance du processus électoral. Aujourd’hui, aucun contact, aucune concertation n’existe entre nous et le pouvoir, mais aussi avec la CENI. Nous sommes dans l’ignorance sur la façon dont le processus électoral est mené alors que nous sommes au courant que le chronogramme de la CENI est entrain d’être déroulé et à l’insu de l’opposition », dénonce le président de l’UFC.
Aboubacar Sylla s’est dit surpris de la position des autorités gouvernementales qui se disent incompétentes pour juger la question liée aux démembrements de la CENI et sur l’appartenance ou non de l’UFR à l’opposition.
Du rejet des propositions de loi de l’opposition au parlement
L’opposition républicaine a regretté le rejet des propositions de loi portant sur la CENI et sur le Code électoral. Le député Sylla estime que l’assemblée nationale et toutes les institutions de notre pays sont aux ordres de l’exécutif. Il n’a pas manqué de dénoncer le « vote mécanique » qui caractérise, selon lui, l’actuel parlement.
Du cas des détenus de l’UFDG
Selon Aboubacar Sylla l’opposition républicaine « apporte son plein soutien à l’UFDG » dasn cette épreuve. Il a dénoncé le refus d’accorder la liberté provisoire à certains détenus, notamment dans l’affaire Mohamed Koula Diallo.
Des événements de Mali
L’opposition a condamné les actes de violence survenus à Mali ce weekend et qui ont fait une vingtaine de blessés et des dégâts matériels. Par la voix d’Aboubacar Sylla, les opposants ont exprimé leur solidarité avec les populations et exigent des sanctions contre les militaires et leur chef, le colonel Issa Camara.
De la pétition de Jan Marc Telliano contre le président Alpha Condé
L’opposition soutient la démarche, confie Aboubacar Sylla, qui dira en substance que d’autres démarches seront entreprises à l’assemblée nationale pour demander des comptes au président Alpha Condé, qui a fait preuve de « parjure ».
C’est au vu de tous ces problèmes que l’opposition républicaine décident de maintenir la pression car n’ayant plus le choix, selon Aboubacar Sylla. « L’impasse est totale et pour s’en sortir, nous sommes obligés de recourir aux dispositions de la Constitution qui nous autorise en tant que citoyens, en tant que partis politiques à faire des manifestations sur les places et les voies publiques », annonce Aboubacar Sylla.
Il conclut en disant que les comités d’organisation de ces manifestations sont déjà à pieds d’œuvre et tout sera mis au point pour que « dès le fin du mois de Ramadan », les manifestations reprennent.
Alpha Mamadou Diallo pour Guinematin.com
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