ANAIM : le directeur réussira-t-il à sauver sa peau ?

Alpha Condé, Signe, décretIl y a maintenant des mois que la direction de l’Agence nationale d’aménagement des infrastructures minières (ANAIM) est clouée au pilori. Après des années d’une gestion décriée, à cause des résultats faméliques et surtout de la forte odeur de malversations financières qui empestent les lieux, chaque jour que Dieu fait, le directeur se sent un peu plus poussé vers la porte.

C’est ainsi que dès la publication du décret nommant les membres du conseil d’administration de l’ANAIM, mardi dernier, il a jugé bon de faire un tour express à Kamsar. Question de colmater certaines brèches et glaner des soutiens. A coup de promesses inconsidérées, et probablement à l’aide de pièces sonnantes et trébuchantes distribuées çà et là. La sortie sur certains sites d’information d’un responsable syndical cherchant à tresser des lauriers au directeur n’a rien de fortuit. Ne trouvant rien d’autre à brandir, sauf le fait que les travailleurs perçoivent des allocations familiales (quoi de plus normal ?), il n’aura fait que confirmer ce que tout le monde sait : le désarroi dans lequel baigne actuellement la direction de l’ANAIM !

Agence nationale d'aménagement des infrastructures minières, ANAIMLa meilleure réponse à cet éloge douteux vient d’être donnée par les contractuels de l’hôpital de Kamsar. Ce mardi 21 juin 2016, ils sont 165 à entamer un débrayage pour exprimer leur ras-le-bol. Après des années de bons et loyaux services, ils attendent toujours, sans grand espoir maintenant, de voir leur situation régularisée.

Par ailleurs, il est à craindre que d’autres mouvements de protestation, dans un climat aussi délétère que celui qui prévaut aujourd’hui,  ne viennent contrarier le bon déroulement d’un projet important pour le pays : l’extension du port de Kamsar dont les infrastructures relèvent également de l’ANAIM.

Maintenant que le conseil d’administration est mis en place, et que les regards sont tournés vers celui à qui reviendra la décision finale, une question est sur toutes les lèvres : jusqu’à quand va tenir le directeur déjà paniqué ?

A suivre !

Karifa Camara

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