Labé : vente du pain non protégé contre la poussière, les mouches et autres déchets

PainLe pain est l’un des aliments les plus consommés dans la préfecture de Labé. Malheureusement, la protection de cet aliment à consommation directe continue à faire défaut. A l’image de l’ancienne équipe communale, la nouvelle délégation de Labé avait exhorté les boulangers et vendeurs de pain à commercialiser cet aliment dans des caisses sécurisées. Une façon de les mettre à l’abri des éventuelles impuretés. Malheureusement, ce message de la commune de Labé peine à tomber dans de bonnes oreilles ; car, jusqu’ici, il n’est que relativement respecté, a constaté sur place Guineematin.com via sa correspondante locale.

Apparemment, les différentes actions communales jusqu’ici entreprises pour protéger le pain dans sa commercialisation n’ont été que feu de paille. Après un tour effectué au marché de Labé, le constat qui en a résulté est très alarmant. Il fait état de plusieurs pains exposés à toutes éventuelles impuretés. C’est notamment, la poussière, les mouches et autres déchets.

Sur les lieux de vente de cet aliment, beaucoup de boulangers et de vendeurs qui ont à leur côté des caisses, font semblant d’appliquer la décision de la commune. Mais, en réalité, ces derniers ne suivent que partiellement la mesure hygiénique à laquelle ils ont été conviés, avec certains pains dans des caisses et d’autres exposés sur des planches.

Interpellé sur cette attitude incivique et impudente, un boulangers qui a requis l’anonymat à confié à Guineematin.com ceci : « J’ai une caisse. Mais, vu qu’elle ne peut pas contenir tous les pains, je suis obligé d’exposer certains sur des planches ».

Les raisons de la non protection des pains dans la commercialisation sont très diverses et variées. Un autre vendeur rencontré au marché central de Labé, évoque, lui aussi sous anonymat, la clientèle comme raison. « Les clients n’achètent pas les pains qui se trouvent dans les caisses. Ils viennent souvent pressés et le temps pour nous d’ouvrir les caisses pour les servir, cela trouve qu’ils se sont impatientés et se sont dirigés ailleurs. Et, pour nous les vendeurs, cela constitue une perte ».

Cet autre boulanger conscient des dangers auxquels le consommateur s’expose en achetant un pain non couvert, a décidé pour sa part de recourir totalement aux caisses dans la commercialisation. Et ce, même si, dit il, « cela va réduire ma clientèle. Au moins, je suis non seulement tranquille avec ma conscience, mais aussi je respecte les instructions de l’autorité ».

Pour une autre frange de boulangers et vendeurs rencontrés, le manque de suivi et de contrôle permanent par la commune est à l’origine de l’inefficacité de ses décisions.

A cela, s’ajoute la non collaboration des populations qui continuent, malgré les sensibilisations menées pour un changement de comportement, à acheter des pains non protégés. Une attitude déplorable qui, selon Directeur de l’hôpital régional de Labé, Dr. Ataoulaye Sall, les exposes à des risques sanitaires.

De Labé, Yayé Aissata Diallo pour Guineematin.com

Tél : (00224) 620 03 66 65

 

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