Mali : les civils refusent toute collaboration désormais avec les militaires

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PuitsŒil pour œil, dent pour dent ! Tout laisse croire que rien ne sera plus comme avant entre les militaires du bataillon d’infanterie de Mali et la population civile de cette préfecture. Dans la matinée de ce mardi 21 juin 2016, les populations riveraines ont refusé de donner de l’eau potable aux femmes des militaires venues du camp, a constaté Guineematin.com à travers son envoyé spécial dans la localité.

En effet, c’est dans la matinée que les femmes des militaires, venues du camp d’infanterie, sont parties nombreuses chez leurs voisins pour puiser de l’eau. Il ne fallait pas ! Connaissant la situation qui prévaut en ce moment, la population s’est rigoureusement opposée de prêter ce service qui était jusque-là gratuit et même cordial dans toute la ville.

Il a fallu l’intervention des responsables du quartier pour apaiser la situation. Mais, les populations sont restées campées sur leur position de refuser que les femmes des militaires puisent désormais de l’eau dans les quartiers. « Moi, j’ai toujours logé des militaires chez moi. D’autres étaient même devenus comme des membres de notre famille. Mais, ces militaires nous ont fait vivre un cauchemar ; c’est du jamais vu. Désormais, on a rompu toute relation avec ces militaires jusqu’à nouvel ordre. Tout le quartier a décidé de ne plus donner de l’eau aux femmes des militaires », a confié à Guineematin.com madame Mariatou Souaré, une voisine du camp.

Alors, jusqu’à quand cette position conflictuelle peut-elle durée ? Madame Souaré dit que cette position est d’abord maintenue et ne pourrait éventuellement être revue qu’après un règlement de ce conflit devenu civilo-militaire ! « Peut être que si le problème est résolu, on va leur donner de l’eau ; sinon, on va jamais collaborer avec les militaires. En tout cas, personne ne puisera de l’eau ici », a-t-elle martelé.

Au-delà des conflits entre les femmes, les militaires sont devenus persona non grata dans la ville de Mali. En ce moment, aucune collaboration n’est possible si on s’en tient aux affirmations des uns et des autres au marché central de Mali.

Nous y reviendrons !

De Mali, Mamadou Mouctar Barry, envoyé spécial de Guineematin.com

Tél. : 621607907

 

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