Ramadan : certaines rues de Conakry devenues des marchés à ciel ouvert

occupation de la rue (2)Depuis le début du mois saint de Ramadan, les citoyens de Conakry vivent une situation peu enviable dans la circulation, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters. Une situation due à l’occupation anarchique  du trottoir par les marchands ambulants, dans un désordre qui ne dit pas son nom.

En ce mois de Ramadan, dès dix heures,  les voies publiques  sont anarchiquement occupées par des marchands et marchandes  qui exposent des produits et objets  très divers.  Ce déploiement sur la chaussée empêche considérablement la circulation normale des véhicules sur la chaussée. Et cela  conduit  à des embouteillages monstres à tous les niveaux.

Cet envahissement du trottoir par ces marchands ambulants est  beaucoup plus perceptible  sur l’autoroute Fidèle Castro, mais aussi sur la voie de Dixinn-Bambéto-Cosa et aux alentours des ronds-points de la ville.

Interrogé sur cet état de fait, le doyen Alpha Mamadou Saliou Sylla, qui vient juste d’acheter des dattes et un demi-litre de vinaigre avec eux, estime que ces marchands  ne sont pas ennuyant sur la circulation, mais au contraire ils facilitent  la tâche aux citoyens qui n’ont pas le temps d’aller dans les marchés : « Moi je ne les trouve  pas encombrants, ils sont juste là pour le mois Saint de Ramadan. Après le Ramadan, ils iront occuper leurs  places dans les marchés. Ce rythme de vie ne durera pas, il est temporaire. C’est seulement pour le mois de Ramadan», lance monsieur Sylla.

Ainsi, dans son témoigne, le taximan, Ibrahima Barry,  a mis policiers, mendiants et marchands ambulants, dans le même sac. Il les accuse tous d’être à la base de ces embouteillages monstres : « C’est vrai ceux qui font le commerce sur le trottoir nous empêche de circuler librement. Depuis  que le mois de Ramadan a débuté, ils ont abandonné leurs places  à l’intérieur des marchés pour venir  exhiber leurs produits sur la route. Ce n’est pas normal. La route n’est pas un lieu de vente. Les mendiants  aussi, par leur effectif grandissant, obstruent la voie publique.  Les policiers  aussi ne jouent pas leur rôle.  Et tout cela aboutit à  un désordre en nous empêchant de circuler librement », regrette le conducteur.

Et la marchande Aïssata Soumah de s’exprimer : « Hé ! Ce mois Saint est une bonne occasion pour nous d’écouler nos produits.  C’est la bonne période de vendre non seulement bien, mais aussi beaucoup », a-t-elle annoncé, avant de se défendre : «Moi, je ne vois pas en quoi nous empêchons les véhicules de circuler parce que même si quelqu’un est en train d’acheter quelque chose, le véhicule ne s’arrête pas, c’est nous qui courrons pour suivre le véhicule », a dit la bonne femme.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 664 413 227/654 416 922

 

Facebook Comments Box