Comme annoncé dans une de nos précédentes dépêches, une veuve nourrice est accusée de crime contre son nouveau-né, conçu hors mariage dans la préfecture de Pita. Un acte inhumain que la société civile locale vient de condamner fermement, a appris Guineematin.com d’une source officielle.
Selon Mme Mariama Tambassa Baldé, présidente fondatrice de l’ONG « Initiative des Femmes pour le Développement Durable », basée à Pita, contactée au téléphone par Guineematin.com, le comportement « criminel » de veuve nourrice déshonore les femmes. « Cette femme est vraiment sans scrupule ! C’est insensé et je condamne cet acte criminel qui déshonore les femmes. Cette femme ne mérite la pitié de personne, car elle est en violation des valeurs que nous défendons. Des valeurs sans lesquelles on ne saurait parler des droits humains », a-t-elle dénoncé.
Egalement joint au téléphone par Guineematin.com, monsieur Souleymane Bomboly Barry, le président de la « Plateforme des Citoyens Unis pour le Développement » (PCUD) à Pita, apparemment très remonté, s’est également insurgé contre cet acte abominable. Selon lui, la veuve nourrice avait d’autres recours pour assumer sa responsabilité de mère. Pour lui, elle n’avait pas le droit de faire disparaître de la sorte son bébé qu’elle a porté pendant des mois. « C’est une indignation que nous exprimons par rapport à cette disparition du bébé. C’est frustrant et révoltant qu’une maman fasse disparaître son bébé. Il y a la direction de la promotion féminine, les autorités locales, et des personnes de bonne volonté qui pouvaient l’assister soit à élever son enfant, soit à faire adopter son enfant sans aucun problème. Malheureusement, elle a pris une mauvaise décision », a dit le président de la PCUD de Pita.
D’ailleurs, monsieur Barry a annoncé que la société civile locale suit de près ce dossier afin de déterminer si l’enfant a été assassiné par sa mère. « Nous suivons de près ce dossier. Et, rassurez-vous que nous ferons tout notre possible pour savoir la vérité sur cette affaire. Si les faits d’assassinat sont avérés, nous espérons que la justice fera son travail pour que la veuve réponde de son acte. Et, si effectivement elle a offert son bébé à une inconnue, nous allons nous battre pour connaître l’identité de cette inconnue afin que l’enfant soit bien entretenu », a-t-il promis.
Souhaitant que les enquêtes déjà engagées arrivent à éclairer la lanterne de l’opinion, le président de la PCUD de Pita promet de mener des actions de sensibilisation à l’endroit des femmes en âge de procréation pour éviter de tels actes désormais dans la préfecture de Pita.
Yayé Aissata Diallo pour Guineematin.com
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