Comme annoncé précédemment dans un de nos articles, le poste douanier de Sambaïlo, localité située à quinze kilomètres du centre ville de Koundara, fait l’objet de plusieurs accusations. La dernière en date est celle des transporteurs et des commerçants qui affirment être victimes en permanence, de tracasseries douanières, a appris Guineematin.com, des principaux intéressés.
Cette accusation fait suite à celle du président du Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA), Chérif Abdallah, qui a dénoncé les pratiques malsaines des agents de la douane en poste à Sambaïlo.
Le poste douanier de Sambaïlo dont il s’agit est le principal pourvoyeur de recettes au niveau des frontières terrestres guinéennes. Les importations et exportations de marchandises qui transitent par ce poste douanier sont très importantes et l’intensité de la circulation des citoyens est non négligeable. Mais depuis des années, les transporteurs et les commerçants qui utilisent cette route sont victimes de tracasseries douanières et autres formes d’injustice, nous apprend-t-on.
« La souffrance que nous vivons, aucun transporteur ne la vie ailleurs, si ce n’est à Sambaïlo. Les douaniers sont là en surnombre pour nous fatiguer. En plus, c’est un seul agent qui fait la quittance du nom de Diané. Mais, il travaille quand il veut. A 12 heures, il arrête tout pour aller se coucher, il revient travailler pendant 30 minutes pour nous dire qu’il est l’heure du repos. Et pourtant, il ne travaille pas au delà de 18 heures, contrairement à ceux de Kouremalé, à la frontière avec le Mali », confie un transporteur qui a requis l’anonymat, joint au téléphone, ce lundi 4 juillet 2016.
Un autre commerçant de Labé qui a requis l’anonymat lui aussi, dénonce les mêmes agissements et affirme être au poste douanier une fois par semaine. « Une fois par semaine, je me présente au poste douanier de Sambailo avec ma marchandise. Mais c’est toujours les mêmes difficultés, contrairement aux autres postes douaniers de la Guinée et du Sénégal. Quand une voiture en partance pour le Sénégal arrive là-bas à 20 heures, ils vont refuser de le libérer, pendant que la frontière se trouve à Missira et à Soundoufoudou. Le matin, on peut retrouver plus d’une centaine de véhicules arrêtés », rapporte le commerçant.
A signaler que beaucoup d’autres citoyens sont victimes des mêmes traitements. Une situation qui interpelle le ministre du budget, qui était d’ailleurs récemment en visite dans la localité.
Mamadou Mouctar Barry pour Guineematin.com
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