Inondations à Entag : des pertes en vies humaines et des blessés (la liste des victimes)

inondation 0.jpg0C’est au moins trois familles qui ont été endeuillées ce mercredi 13 juillet 2016, au quartier ENTAG, au niveau de la Transversale numéro six (T6), suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur Conakry ces dernières heures, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters. La faiblesse des canaux d’évacuation des eaux de ruissellement est pointée du doigt par de nombreux observateurs rencontrés sur le terrain.

Les deux premières familles habitent dans la même concession et ont perdu 4 de leurs enfants dont l’âge varie entre 2 et 10 ans, piégés dans leurs maisons par les eaux. Ce sont Ousmane Camara (2 ans), Issiagha Camara (5 ans), Mahawa Camara (8 ans) et Tiguidanké Kourouma (12 ans). Les dégâts ont fait également des blessés qui ont été transportés à l’hôpital pour des soins.

inondation Sur les circonstances du drame, un membre de la famille s’est confié à Guineematin.com, dans les décombres de ce qui reste de la concession : « c’est vers 6 heures que notre sœur nous a réveillé pour nous dire que la concession est envahie par de l’eau. On est venu précipitamment voir. On a remarqué que le mur est défoncé et que l’eau était partout. On a cassé une partie pour entrer et aider à récupérer certains objets. On a vue a constaté 4 enfants qui sont morts, dont deux filles. Notre locataire a perdu sa fille, Tiguidanké Kourouma et mon homonyme, le père de famille, a perdu 3 de ses enfants », a confié Mohamed Sylla.

Mais comment ce drame s’est-il produit ? la réponse de Mohamed Sylla est sans équivoque : « c’est suite à la construction du centre épidémiologique non loin d’ici (ndlr en amont). Ils n’ont pas pu faire un bon travail pour que la pluie puisse passer dans des bonnes conditions. Ils n’ont pas fait de caniveaux et la forte pluie a fait tomber leur mur. Et les eaux ont continué par ici (en aval) pour faire tomber la cour qui à son tour a entraîné notre maison », a soutenu le jeune élève.

Mais, un des responsables de la jeunesse du quartier qui a gardé l’anonymat réfute cette thèse. Sous couvert de l’anonymat, notre interlocuteur pointe du doigt les constructions anarchiques et le pont construit en amont pour le passage du train de la CBK.

Aux environs de 14 heures 30 minutes les corps des 4 enfants étaient dans la « morgue » du quartier en attendant les consignes des autorités avant leur inhumation.

Selon des lecteurs de Guineematin.com, il y aurait eu deux autres victimes vers le pont construit pour le passage du train de la CBK…

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

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