Et, c’est le porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla, qui est revenu sur une litanie de critiques portant aussi bien sur « l’inexistence de structures de contrôle de la gestion du régime » que sur « les nombreux détournements liés à la passation des marchés publics ».
Sur le premier point, Aboubacar Sylla a dénoncé le manque de rigueur érigé en mode de gouvernance : « nous vivons de plein fouet les conséquences de la gabegie d’envergure qui a été organisée et mise en œuvre à l’occasion du fameux Coup KO de 2015. Mais, c’est fut plutôt un coup KO contre la démocratie et non contre l’opposition. Tout le cadre institutionnel qui existait et qui pouvait permettre de limiter les détournements de fonds a été démantelé depuis la venue du professeur Alpha Condé au pouvoir », lance le leader de l’UFC.
En outre, Aboubacar Sylla est allé plus en détails dans ses accusations sur ce que l’opposition appelle « les marchés de gré à gré octroyés à des amis et à des proches du président Condé. Il va tour à tour dénoncer la surfacturation des examens nationaux par le ministre de l’enseignement pré-universitaire, les montants colossaux donnés aux universités privées dans le cadre de la bourse des étudiants, les marchés « douteux » passés avec Asperbras, Agreeko et K-Energy pour la fourniture du courant électrique pour un montant global de plus de 140 millions de dollars, les 30 000 lampadaires solaires avec les Chinois, le contrat pour la reconstruction du palais des nations à 400 milliards de francs guinéens avec une entreprise marocaine, la route Kankan-Kissidougou dont le contrat a été attribué à Ebomaf avec soixante cinq millions d’euros où chaque kilomètre a été facturé à un virgule cinq millions d’euros (1.5 millions d’euros), le tronçon Sonfonia Kagbelen avec cinquante millions de dollars, accordés à Guicopress… cette liste, loin d’être exhaustive, selon l’opposition, dénote de la gabegie de la gouvernance actuelle.
Alpha Mamadou Diallo et Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com