Kindia : de retour chez lui après plus de dix ans en Allemagne, Bouroulaye Condé est poursuivi pour abandon de famille

Bouroulaye Condé
Bouroulaye Condé
M. Bouroulaye Condé

Monsieur Bouroulaye Condé, compatriote résidant en Allemagne et deux de ses proches (sa sœur M’Mah Camara et son cousin Mohamed Kaba) ont été enfermés avant-hier, lundi 19 juillet 2016, à la maison centrale de Kindia, a appris Guineematin.com à travers son correspondant local.

Selon les informations recueillies sur place, c’est suite à la plainte de sa  femme, madame Condé Aminata  Cissé pour « abandon de famille depuis plusieurs années » que le substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Kindia aurait instruit l’emprisonnement de monsieur Bouroulaye Condé.

Selon les explications de monsieur Bouroulaye Condé, il était parti répondre à la convocation du tribunal lorsque le substitut du procureur a donné l’ordre de l’arrêter et le déférer à la maison centrale de Kindia, sans aucun jugement !

Bouroulaye Condé

« Hier, ils nous ont convoqués à la justice. Et, quand je me suis présenté avec mon jeune frère, le substitut du procureur, Amadou Diallo, nous a demandé ou sont les autres ? Je lui ai dit qu’ils ne sont pas là. Immédiatement, il s’est mis à crier en nous disant que c’est inacceptable et d’ailleurs qu’il va nous enfermer automatiquement. Nous avons pris place dans une grande salle et je me suis mis à appeler une à une les personnes qui étaient concernées dans cette affaire. A  14 heures, ils ont envoyé un autre papier pour prendre nos noms : ma sœur, M’Mah Camara et mon cousin Mohamed Camara et moi, avant de nous déférer à la maison centrale de Kindia », a expliqué à Guineematin.com monsieur Bouroulaye Condé.

Après l’entretien avec l’aventurier qui ne se retrouve pas avec un si mauvais accueil de sa femme, le correspondant local de Guineematin.com est allé à la rencontre du substitut du procureur de Kindia, Amadou Diallo. « C’est une information erronée ! », a d’abord réfuté le magistrat, avant de décider de ne pas nous en dire plus. « C’est la vie privée d’un couple. Donc, pour avoir assez d’informations, revenez  le 27 juillet prochain, le jour du procès. De toutes les façons, le mari est accusé d’abandon de famille, coups  et blessures contre sa femme », a dit monsieur Amadou Diallo.

A rappeler qu’il a fallu l’intervention des autorités préfectorales pour que les détenus retrouvent leur liberté hier, mardi 19 juillet 2016. Ce dossier est sans doute un qui peut réveiller beaucoup d’autres dans ce pays où plusieurs femmes ne connaissent que très peu la vie conjugale. Très souvent, des diaspos qui n’ont pas les moyens d’envoyer leurs épouses et leurs enfants dans leurs pays de résidence peuvent rester plusieurs années sans voir physiquement leurs familles. Entre vivre pauvre et vivre chez soi et au milieu des siens ; et, voyager à la recherche du mieux être, au risque même de vivre sans sa famille… C’est un grand débat qui anime depuis des années les cafés et les restos de Kindia et d’ailleurs…

A suivre !

De Kindia, Sékou Komoyah Kaba pour Guineematin.com

Tél. :  656 23 81 81                                                 

 

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