Après 8 ans en Allemagne, sa femme lui interdit le domicile conjugal à Conakry et le poursuit au TPI de Dixinn

Mamadou BarryMamadou Barry, 52 ans, hôtelier de profession, est aujourd’hui confronté à une autre « aventure » dans la ville de Conakry, après huit ans de séjour en Allemagne ! Mariama Djouldé Diallo, sa femme, lui a refusé l’accès au domicile conjugal. Et, lorsqu’il est allé à Mamou « récupérer » sa fille qui était avec les parents de sa femme, cette dernière a décidé de porter plainte contre lui sur dux chefs d’accusation : abandon de famille et enlèvement de mineur ! Des infractions prévues et punies par les articles 353 et 351 du code pénal guinéen, a appris Guineematin.com hier, jeudi 21 juillet 2016, au TPI de dixinn.

Devant Monsieur Alsény Barry, le président du tribunal de première instance de Dixinn, monsieur Mamadou Barry, l’aventurier, a relaté les faits, essayant d’expliquer qu’il est plutôt la victime de cette affaire. Selon monsieur Mamadou Barry, au moment où il s’engageait pour l’Europe, sa femme était en état de famille de 8 mois. C’est donc un mois après son départ de Lambandji que madame Barry a accouché d’une fille. Mais, l’homme a précisé que dans son domicile (en location) de Lambandji, il dit avoir laissé madame avec trois voitures et beaucoup d’autres biens. Également, monsieur Barry a dit avec insistance au tribunal « j’envoyais régulièrement le prix de la location, sa  dépense et la dépense de l’enfant par Wester Union, Momey Gram, et par le canal de certaines personnes ».

Finalement, quand l’homme a décidé de revenir au pays, sa surprise a été grande ! « Je n’ai pas trouvé mon enfant ! Et, j’ai trouvé qu’elle a revendu tous mes biens ; même une chemise je n’ai pas pu récupérer ! Elle avait déjà revendu toutes mes trois voitures. Et, elle m’a interdit d’accéder aux  locaux de ma maison. Présentement, je ne suis pas là-bas, c’est elle qui occupe les locaux », s’est lamenté notre compatriote, plus que déçu de subir un tel traitement au moment il comptait revenir refaire sa vie dans son pays natal, après plusieurs années de quête de moyens…

C’est après cela que monsieur Mamadou Barry s’est rendu à Mamou pour voir ses parents, les sages et aussi les parents de celle qui s’est engagée de vivre avec lui « pour le meilleur et pour le pire »… Ainsi, à Mamou, accompagné de l’imam et de ses oncles, l’homme est allé voir la belle-famille qui était également avec sa fille. « Ils nous ont donné le feu vert en disant que l’enfant m’appartient et que c’est ma femme qui leur appartient. Ils ont donc dit que je peux le récupérer à tout moment voulu. Et, c’est ce qui fut fait », a rapporté le mari, déboussolé, s’interrogeant alors ce qui justifie concrètement la plainte de sa femme…

Après cette narration, le juge a demandé à la femme de comparaître. Mais, l’avocat de la partie civile a expliqué qu’elle n’était pas dans la salle. « Elle est absente ! Elle est à Dakar présentement », a soutenu l’avocat de la plaignante.

Pour sa part, l’avocat de la défense, maître Thierno Ibrahima Barry, estime que les deux infractions reprochées à son client ne peuvent pas tenir : « parce que tout d’abord, c’est son enfant. Ensuite, l’enfant n’était pas sous la garde de sa mère. Or, pour qu’il y ait enlèvement de mineur, il faudrait que l’enfant soit subtilisé sous la garde des personnes qui ont l’autorité sur lui. Et, là, l’enfant se trouvait avec ses grands-parents à Mamou. Et, par rapport à l’accusation qui parle d’abandon de famille, mon client envoyait régulièrement les dépenses. Au contraire, c’est elle qui lui a refusé le domicile conjugale », a argumenté la défense.

L’audience est renvoyée pour le jeudi prochain, 28 juillet 2016, pour les réquisitoires et plaidoiries.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél.: 654 416 922/ 664 413 227

 

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