Urgent : convocation de l’ancien ministre devenu opposant, Makanéra Kaké

Makanéra Alhousseiny KakéSelon des informations confiées à Guineematin.com, l’ancien ministre de la Communication, Alhousseiny Makanéra Kaké, désormais président du parti FND (Front National pour le Développement), a été convoqué à la Direction des investigations judiciaires et PM3 de Matam, dans la matinée de demain, mardi 26 juillet 2016.

Dès son limogeage, le ministre Makanéra Kaké a commencé à criquer la gouvernance qu’il servait et n’épargne même pas le chef de l’Etat. Le Samedi 04 juin dernier, l’ancien ministre, surnommé jusque-là « le bulldozer du RPG arc-en-ciel », s’est présenté à l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFDG où il a présenté ses excuses au chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo dont il était l’un des plus virulents critiques.

Depuis, l’homme a décidé de retourner ses critiques au système de gouvernance Alpha Condé. A l’aise dans les principales langues nationales de la Guinée, Alhousseiny Makanéra Kaké décroche des flèches et multiplie les attaques. Son parti, le RPG arc-en-ciel, profitera d’une lettre ouverte destinée au président Alpha Condé pour exclure l’ancien ministre, de même que Docteur Ousmane Kaba.

C’est ainsi que le fondateur du Mouvement « Din Mboré » prendra les rênes du Front National pour le Développement au nom duquel il siège désormais à toutes les rencontres de l’opposition et promet une forte mobilisation populaire à l’occasion de la reprise des manifestations publiques de l’opposition, le 04 août prochain.

Est-ce à cause de ses virulentes attaques contre la gouvernance Alpha Condé qu’il est convoqué  ? Est-ce un dossier lié à sa gestion du ministère de la Communication ou bien monsieur Alhousseiny Makanéra Kaké est visée par une plainte liée à une autre affaire (publique ou privée) ?

Joint au téléphone dans la nuit de ce lundi 25 juillet 2016, le ministre Makanéra Kaké dit ne rien savoir de la cause. Mais, « j’ai la conscience tranquille », a-t-il rassuré.

Bref, déjà des questions se posent sur un jugement d’un ancien ministre, alors que la Haute Cour de Justice n’est pas encore mise en place. Egalement, il importe de rappeler qu’il faut au moins un dixième (1/10ème) des députés pour demander une mise en accusation d’un ancien ministre et le vote des trois cinquième (3/5) des députés pour le mettre en accusation. Mais, même à l’issue d’une telle procédure, la loi réserve le jugement des délits et crimes d’un ministre dans l’exercice de ses fonctions à la seule Haute Cour de Justice, qui n’existe pour le moment pas en République de Guinée. Que va-t-il alors se passer avec cette convocation ?

Attendons de savoir !

Guineematin.com 

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