Santé : le virus de l’Hépatite B est cent fois plus infectieux que le VIH, selon l’OMS

Docteur Abdourahmane Ndiouriya Diallo, président de l’ONG SOS Hépatite
Docteur Abdourahmane Ndiouriya Diallo, président de l’ONG SOS Hépatite
Docteur Abdourahmane Ndiouriya Diallo, président de l’ONG SOS Hépatite Guinée

La journée mondiale contre les hépatites a été célébrée, ce jeudi 28 juillet 2016, à travers le monde. A l’occasion de cette journée, l’ONG SOS Hépatites Guinée a fait une communication sur cette maladie par une conférence de presse, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

La démarche visait à attirer l’attention du public sur les hépatites, des maladies pas ou peu connues, selon les conférenciers, mais qui affectent des milliers de personnes en Guinée. A en croire Dr. Abdourahmane Ndiouriya Diallo, enseignant chercheur à la Fac de Médecine de l’Université Gamal de Conakry et président de l’ONG, l’hépatite « est une inflammation aigue ou chronique des cellules du foie. Il est important de noter que le foie est un organe qui pèse 1,5 kilogramme et qui a trois (3) fonctions essentielles : c’est une usine de fabrication, de stockage et surtout de purification », a dit d’emblée le médecin, également membre de l’Alliance mondiale des hépatites.

Sur les causes des hépatites, Dr Diallo va énumérer les modes d’infection de la maladie : « il faut savoir que le virus de l’hépatite peut infecter par de l’eau non potable et des aliments contaminés ; le partage de la nourriture et des sanitaires,   les relations sexuelles ; les grossesses à travers la transmission de la mère à l’enfant ; les transfusions sanguines non sécurisées ; le partage des matériels de toilette tels que les rasoirs, les brosses à dents, les coupe-ongles, les ciseaux ; le partage des matériels de consommation de drogue », a-t-il cité.

Par ailleurs,  Dr Ndiouriya est revenu sur la prévalence des hépatites en Guinée, l’un des plus les plus touchés, 3ème ex aequo avec le Cameroun, juste derrière l’Egypte. L’ONG SOS Hépatites Guinée a réalisé un nombre total de consultations de 11978 malades parmi lesquels, 881 ont fait un bilan avec leur suivi régulier. Selon le constat de cette ONG, les localités les plus touchées sont des sous-préfectures relevant de Mandiana, de Pita, de Lélouma et de Koundara. Le conférencier a précisé qu’en Guinée « dans 80% des  cas les gens ignorent leur statut ». Pourtant, ajoute Dr Ndiouriya,  le dépistage précoce est le meilleur moyen de se prémunir des hépatites qui sont « plus mortelles que le SIDA », a-t-on indiqué.

En ce qui concerne les moyens de lutte contre les hépatites le médecin invite surtout d’observer l’hygiène à tous les niveaux. Dr Ndiouriya fait plusieurs suggestions : «  il faut qu’on applique les recommandations de l’OMS, à savoir vacciner tous les enfants contre l’hépatite le jour de la naissance ; le renforcement de la politique de mise en œuvre du Programme national de Lutte contre les Hépatites ; la réduction des coûts de la prise en charge des hépatites, à savoir le diagnostic, le suivi et les médicaments ; la mise en place d’une structure d’exploration et d’hospitalisation des porteurs d’hépatites et complications », a-t-il préconisé.

Selon les données de l’OMS, il existe 400 millions de porteurs chroniques de l’hépatite B de par le monde. Un virus qui cause 80% des cas de cancer  de foie. Ces mêmes données ajoutent que le Virus de l’Hépatite B est 100 fois plus infectieux que le VIH.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

 

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