Accusé par sa femme d’enlèvement de mineur et d’abandon de famille : le TPI de Dixinn relaxe Mohamed Barry

Mamadou BarryL’affaire opposant les époux, Mohamed Barry et Fatoumata Djouldé Barry, portant sur abandon de famille et enlèvement de mineur, a connu son épilogue, ce jeudi 28 juillet 2016, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

La plainte, il faut le rappeler, a été déposée par Fatoumata Djouldé Barry, contre son mari, Mohamed Barry.  La dame accuse son mari de l’avoir oublié, elle et son enfant, depuis qu’il a entamé son séjour en Europe pendant, il y a de cela 8 ans.

A la barre, Fatoumata Djouldé a dit que pendant 8 ans, son mari ne lui a pas apporté la dépense, ni les frais de locations, ni les soins pour l’enfant qu’elle a accouché un mois après le départ de son époux. Elle ajoute qu’à son retour, monsieur Mohamed Barry a pris l’enfant en question pour l’envoyer à Mamou sans son consentement. Elle poursuit sa narration en disant : « trois mois avant son arrivée, il m’a appelé en proférant des menaces de mort contre moi. En disant qu’il viendra prendre son enfant, car son enfant ne doit pas être élevé par une prostituée », a-t-elle expliqué.

Au retour de Mohamed Barry de l’Europe « il est venu directement à la maison avec ses bagages à 3 heures du matin, mais je n’ai pas accepté qu’il rentre parce qu’il voulait m’agresser. Je l’ai aperçu par les fenêtres, il fumait et monologuait », a-t-elle soutenu.

Par ailleurs, il y a une affaire de trois véhicules qui oppose le couple. Sur la question, la plaignante a confié à la barre que c’est un de ses beaux frères qui les a prises pour les envoyer à Mamou.

Après ces explications,  le Procureur de la République, Alsény Bah, a souligné  dans son réquisitoire que c’est l’époux qui n’a pas joué son rôle de cohabitation. « La cohabitation n’existait pas. Et dans le couple l’essentiel ce n’est pas d’entretenir l’épouse, ou donner la dépense. L’essentiel c’est la cohabitation, c’est-à-dire vivre ensemble. C’est pourquoi, en vertu des articles 353, et 341, il y a eu abandon de famille, et enlèvement. Donc il faut le retenir dans les liens de culpabilité, de 3 mois de prison et 100.000 francs guinéens d’amende », a requis le procureur.

Ainsi, la défense par la voie du maître Amadou Diallo, dit ne pas comprendre en quoi, il y a eu abandon de famille ou enlèvement. Dans ses arguments, il dit qu’on  ne peut pas enlever un enfant qu’on a mis au monde. En suite « il ne peut pas faire enlèvement en faisant appel à ses oncles, à l’imam, aux autorités de la place et à sa belle-famille. Quant à l’abandon, Mohamed Barry était souvent en contact direct avec sa femme, il envoyait régulièrement la dépense, les soins pour l’enfant, et les frais de locations », a-t-il lancé.

Et avant de rendre la décision, le  juge Thierno Mamadou Sow,  a fait comprendre que les parties au procès n’ont pas déposé au tribunal leur acte de mariage. Alors le tribunal ignore s’il y a eu mariage entre eux. Et pour ce qui est de l’enlèvement, il dit que l’enfant n’a pas été enlevé sous la garde de sa mère, mais plutôt à Mamou.

Et de trancher : « en application de l’article 463 du code de procédure pénal, il n’y a pas lieu de poursuivre Mohamed Barry.  C’est pourquoi  le tribunal, en vertu des articles 359, 363, 467 du code de procédure pénal, relaxe le prévenu Mohamed Barry » a-t-il dit.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 664 413 227/ 654 416 922

 

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