Des libanais et chinois à la base des inondations à Coronthie ? « Seul le capitaine Dadis était venu nous sauver »

inondation à CoronthieDans la nuit du lundi 26 à mardi 27 juillet 2016, plusieurs citoyens se sont réveillés les pieds dans l’eau dans les différents quartiers de la capitale guinéenne, notamment à Commandayah et Coronthie, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Affligés et révoltés, les victimes de Commadanyah, dans la commune de Ratoma, ont passé une bonne partie de la nuit à lutter contre les eaux de ruissellement qui les envahissaient. «Depuis 3 heures du matin,  nous sommes en train de faire évacuer l’eau de nos concessions. Tous nos objets sont mouillés. On a fait sortir tous nos biens dehors. Nous vivons dans des conditions extrêmement difficiles. Nous demandons aux autorités de nous venir en aide, en creusant des canaux d’évacuation, pour nous faire éviter d’éventuelles noyades », a sollicité Alsény Diaouné, au nom des 8 familles victimes d’inondations de son carré.

Désespérée, le visage froissé, les yeux hagards, la septuagénaire, Safiatou Barry, a expliqué au reporter de Guineematin.com que lorsqu’elle a vu les matelas imbibés d’eau, les tasses et autres ustensiles de cuisines flottants au salon, elle a cru que c’est un bras de mer qui s’était frayé un passage par leur domicile.

Quant aux citoyens de Coronthie, dans la commune de Kaloum, pour manifester leur colère, ils ont barricadé la corniche nord, de  Tombo jusqu’au port, empêchant tout véhicule de circuler sur ce tronçon. Ils accusent d’ailleurs les autorités d’avoir vendu la bordure de mer à des libanais et des chinois. Et ceux-ci ont construit là où l’eau de ruissellement devrait passer. « Ces libanais et chinois ont complètement barré le caniveau qui doit servir de conduite d’eau », témoigne Amara Cissé.

Selon monsieur Cissé « chaque année, il y a des inondations dans ce quartier. Depuis zéro heure, on n’a pas fermé les yeux. On ne sait plus quoi faire. On a appelé les autorités plusieurs fois pour nous sauver ; mais, rien. Maintenant, on n’a rien à foutre avec un sac de riz, un sac de sucre ou 10 millions, 15 millions. L’essentiel désormais, l’Etat n’a qu’à venir recenser nos maisons et travailler pour nous », a-t-il lancé.

Par ailleurs, monsieur Amara Cissé a fait remarquer que « c’est seul le capitaine Dadis Camara (président de la junte entre décembre 2008 et décembre 2009, ndlr) qui était venu nous sauver, nous les citoyens de Coronthie. Il est venu ici, nous demander nos problèmes, on lui a expliqué, il a envoyé des machines, il a nettoyé. Depuis que Dadis a quitté, on n’a fait que souffrir. On ne veut plus que l’Etat vienne ici faire de recensement ; mais, plutôt ils n’ont qu’à agir ! On en a marre », a finalement martelé Cissé.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 664 413 227/ 654 416 922

 

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