Dans le concert de réactions suite aux déboires du député UFDG, Ousmane « Gaoual » Diallo, chacun y va de sa partition. Aux coups de gueule de son parti et de l’opposition « républicaine », répondent ceux du RPG/AEC et de ses « commensaux ». Heureuse »ment qu’à côté, on entend aussi des partitions en solo qui se veulent en parfait accord avec nos lois.
A l’image de la sortie du député de Kaloum et secrétaire exécutif de l’UFR, Baïdy Aribot.
Comme à son habitude, il donne de la voix sans se préoccuper de savoir s’il est en désaccord avec les mélopées qui bercent les assemblées générales du parti présidentiel. Ainsi pour lui, ce qui se passe devrait interpeller tous les parlementaires quel que soit leur bord politique. Puisqu’il s’agit du respect de l’immunité que la loi confère aux représentants du peuple que sont les députés. S’il est reproché quelque chose à l’élu de Gaoual, la procédure doit tenir compte de son immunité et respecter la démarche à suivre en pareil cas.
D’ailleurs, Baïdy Aribot trouve surprenant que certains cherchent à attiser le feu au moment où s’élèvent des voix pour appeler à l’apaisement, alors que les Guinéens assistent avec beaucoup d’appréhensions à une exacerbation des tensions politiques. Et de se poser cette question : ceux qui agissent ainsi aident-ils vraiment le président Alpha Condé, qui a besoin d’un minimum de quiétude sociale pour mener son mandat avec succès ?
Au lieu d’engager un bras de fer inutile, pire, susceptible d’envenimer davantage un contexte socio-politique lourd de menaces, le député de Kaloum estime, quant à lui, que la priorité doit être donnée au dialogue.
C’est sûr, cette autre prise de position du secrétaire exécutif de l’UFR, aujourd’hui une formation proche du pouvoir, ne manquera pas d’irriter certains dans le camp présidentiel. Mais cela, Baïdy Aribot l’a dit à d’autres occasions, le laisse de marbre. Sur tous les sujets qui font – ou on fait – débat ces derniers temps, contrairement à un funambule, il est resté droit dans ses bottes, avec une constance à toute épreuve (troisième mandat, patriarche de la Basse Guinée, affaire Ousmane Gaoual, etc.). Le respect des lois et l’abandon des élans bellicistes, comme boussole avant toute prise de position.
Ce qui fait penser, à en croire certains analystes du microcosme politique guinéen, que l’intraitable député et ancien ministre est en tain de prendre date.
Facile à deviner dans quelle perspective …
Madjou Bah
