Ousmane Gaoual : « j’ai répondu à M. Alpha Condé en tant que leader politique et non en tant que président de la République »

Ousmane Gaoual Diallo.jpg0Comme annoncé précédemment, les reporters de Guineematin.com, comme beaucoup d’autres journalistes, ont été empêchés de suivre les audiences de ce jeudi 11 août 2016 où l’honorable Ousmane Gaoual Diallo est jugé pour offense au chef de l’Etat et menaces.

Entré tardivement, un de nos reporters assiste maintenant à la suite du débat.

Après une demande des avocats de la défense que le député reviennent de nouveau à la barre, le procureur et les avocats de la partie civile se sont opposés, demandant qu’on aille immédiatement aux plaidoiries. « C’est quand même des faits graves qui sont portés contre notre client. On doit éviter de dire qu’il faut qu’on aille vite. Laissez notre client venir à la barre comme il l’a souhaité. Mais, comme vous savez, le dernier mot vous revient », a plaidé maître Salifou Béavogui

« On veut nous présenter comme des gens qui limitent les droits de la défense. La venue du prévenu à nouveau à la barre n’apportera rien à cette procédure. Donc, monsieur Président, nous devons avancer… », a insisté le procureur.

Mais, maître Paul Yomba Kourouma prend la parole : « Monsieur le Président, le procureur de la République doit éviter de nous envoyer à la bagne et laisser le prévenu vider da gibecière »…

Finalement, le Président du tribunal a accepté

Ousmane Gaoual de nouveau à la barre

« Monsieur le Président, j’ai tenu à revenir à la barre parce qu’à écouter les plaignants, je pense que je ne me suis pas bien fait comprendre. J’ai dit que je n’ai pas répondu à monsieur Alpha Condé en tant que Président de la République, mais en tant que leader politique.

Aux autres plaignants, j’ai dit leur avoir répondu parce que Bantama  Sow, Malick Sankon ont accusé l’opposition d’être une opposition armée, l’UFDG et son président de vouloir faire un coup d’Etat. Et que eux, ils ont plus de 10 000 jeunes qu’ils peuvent envoyer dans les quartiers… »

Actuellement (17 heures 55′), ce sont les avocats de la partie civile qui poursuivent leurs plaidoiries.

A suivre !

Du TPI de Dixinn, Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

 

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