C’est dans le souci de diversifier leurs relations que s’est ouverte à Conakry, ce jeudi 11 août 2016, une rencontre bilatérale entre les administrations douanières de la Guinée et du Mali, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.
Pendant deux jours les deux parties vont se pencher sur plusieurs thématiques dont les travaux seront sanctionnés par la signature de plusieurs accords. La démarche vise à faciliter l’intégration sous-régionale et parallèlement à lutter contre les fléaux transfrontaliers. C’est ce qu’a laissé entendre le général Toumany Sangaré, directeur général de la douane guinéenne : « il va s’agir de finaliser les travaux entamés mais interrompus par l’effet des troubles sociaux qu’a connu le Mali et du virus Ebola en Guinée. Il s’agit d’un accord de coopération entre les deux administrations douanières. Nous allons également signer une convention d’assistance administrative mutuelle. Il s’agit là d’une convention qui nous permettra d’échanger des informations, les renseignements pour encore mieux lutter contre les criminalités transfrontalières, la fraude douanière et pourquoi pas le terrorisme », a expliqué le général Sangaré.
Par ailleurs, cet échange est essentiel, selon le chef de la douane guinéenne, car la sous-région ouest-africaine est en proie aux attaques terroristes. D’où la nécessité « d’entreprendre des actions concertées et coordonnées » pour y faire face : « aujourd’hui il n’y a pas que le Mali qui est menacé. Il faut savoir que la Guinée a le plus fort contingent de soldats à Kidal, au bord Mali. On a 800 hommes à Kidal dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Et, à partir du moment où la Guinée s’est engagée aux côtés de nos frères maliens pour lutter contre le terrorisme, la Guinée doit également se sentir menacée. C’est pourquoi nous voulons, à travers cette rencontre bilatérale, essayer d’examiner les questions pouvant nous permettre de développer les renseignements, qui dit renseignement, parle d’analyses du risque, et va voir où se trouve le risque. Une fois le risque est analysé, on peut facilement orienter son contrôle vers ce risque-là », a précisé le général Sangaré.
En outre, le DG de la douane guinéenne dira que les échanges des 11 et 12 août 2016 permettrons aux douanes guinéennes et maliennes d’aller dans le sens de cette lutte. Le général Sangaré fera remarquer que la douane guinéenne veille beaucoup à la lutte contre la circulation des armes, tout comme le trafic de la drogue qui peut financer le terrorisme.
La rencontre permettra enfin « d’examiner tous les goulots d’étranglement, d’examiner tout ce qui nous empêchait de nous rapprocher de Bamako, et de tenter de les surmonter au bénéfice des deux parties », a-t-il promis.
Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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