Au lendemain de la forte mobilisation populaire suite à l’appel de l’opposition républicaine, Guineematin.com est allé à la rencontre de Souleymane Keita, membre de la cellule de communication du RPG-Arc-en-ciel, le parti au pouvoir.
Dans cet entretien, monsieur Kéita dit que cette manifestation fait partie des principes démocratiques, tout en déplorant les violences qui surviennent lors des rassemblements politiques. « La marche d’hier fait partie, comme toutes les autres marches d’ailleurs, des principes de toute démocratie. Donc, moi je considère que nous sommes dans la démocratie et manifester est un droit régalien. Donc, il n’y a pas de problème en la matière, sauf que nous avons de très mauvais souvenirs des marches en Guinée, parce que très souvent les marches sont émaillées de violences, de morts d’hommes, de blessés, de destruction de biens d’autrui. Mais malheureusement, la marche d’hier n’a pas dérogé à la règle. Vous savez, les opposants ont marché pour un certains nombre de raisons qui, à mon avis, pouvaient se régler. Ce qui est déplorable, c’est lorsque les opposants nous disent que même s’ils dialoguent, ils vont manifester. Ça veut que manifester devient un simple jeu qui malheureusement met le pauvre jeune sur la route, qui affronte le soleil, la pluie, les forces de maintien d’ordre et hélas il y a des gens qui perdent leur vie », a-t-il souligné.
Des initiatives sont entrain d’être prises, selon Souleymane Kéita, du côté de la mouvance pour éduquer les citoyens : « nous sommes dans un processus, le processus de la construction de notre jeune démocratie et il est contraignant, difficile. Parce que nous sommes à l’apprentissage, comme vous le savez, la population n’est pas complètement mature et malheureusement c’est elle qui constitue la base de la politique. Donc, à ce niveau nous, nous sommes entrain de travailler, comme d’habitude, à une large sensibilisation, à une large éducation de la population », a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, notre interlocuteur invite tous les acteurs politiques à privilégier le dialogue et met en garde les jeunes contre toute manipulation : « les marches sont autorisées, cependant, nous n’avons pas besoin de marcher, surtout c’est quand ce sont les questions sur lesquelles on peut discuter et s’entendre sur l’essentiel. Le message que j’ai c’est à l’opposition, mais aussi à toute la jeunesse guinéenne. C’est de savoir raison gardée, d’avoir les capacités de discerner toutes ces situations pour éviter d’être toujours une proie facile de la classe politique qui les manipule, qui les mets devant des situations très souvent regrettables », a conseillé Souleymane Kéita.
Kadiatou Baldé pour Guineematin.com
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