Lutte contre les MGF: l’ONG F2DHG forme des journalistes pour une meilleure sensibilisation

ong-En prélude à la campagne nationale pour l’abandon de la pratique des Mutilations Génitales Féminines (MGF), l’ONG F2DHG (Femmes Développement et Droits Humains en Guinée), a organisé une formation  à l’intention des hommes de médias, hier jeudi 15 septembre 2016. C’est l’ambassade des Etats Unis à Conakry qui a servi de cadre à ladite formation, organisée en collaboration avec le ministère de l’Action Sociale, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Cette « causerie » portait sur le thème « vacances sans excision, une fille non excisée est pure et complète ». Dans son discours de bienvenue, madame Teta M Moehs, Conseillère chargée des affaires extérieures de l’ambassade, s’est dite heureuse de la bonne collaboration qui a toujours existé entre l’ONG- F2DHG et l’ambassade des États-Unis. « Nous sommes entrain depuis longtemps de sensibiliser et de faire la campagne. C’est une pratique de la tradition, mais comme le Président Obama a dit, il y a quelque mois, quand il a visité l’Afrique, partout les traditions sont justes. On doit réfléchir et commencer avec les autres traditions. Vous savez, toutes les années, il y a un jour qu’on célèbre la lutte contre les MGF. Ce n’est pas un seul jour seulement qu’on peut célébrer les efforts contre les MGF, mais c’est un thème où nous voulons travailler avec vous tous les jours », a-t-elle fait savoir.

Madame Moussa Yéro Bah, présidente de l’ONG- F2DHG, a d’abord fustigé que la Guinée soit classée deuxième pays au monde dans la pratique des MGF, avant d’inviter les hommes de médias à s’investir dans l’information des populations sur les dangers liés à cette pratique. « L’objectif de cette rencontre est de faire en sorte que les hommes de médias soient des relais au près de la communauté, parce qu’ils vont dans les confins les plus reculés. Et de faire comprendre au peuple de Guinée que toute culture, toute tradition qui ne nous permet pas d’avancer, qui ne permet pas l’intégrité physique d’une personne, on doit se départir de cette pratique. Ces derniers temps, on a constaté beaucoup de religieux dire que ce n’est pas formellement interdit dans le Coran, donc ce n’est pas obligatoire », a-t-elle dit.

ong F2DHG, Femmes Développement et Droits Humains en GuinéePar ailleurs, la présidente de l’ONG F2DHG a rappelé les conséquences néfastes de cette pratique, notamment les fistules obstétricales qui peuvent parfois entraîner la mort de la femme. « On a vue la petite fille qui est décédée du côté de Nzérékoré. Les autorités de ce pays devraient se saisir de cet acte qui s’est passé, pour que les personnes qui ont pratiqué l’excision de cette petite, servent d’exemple à d’autres personnes qui seraient tentées par ce genre de velléités. On doit lancer le débat, on a besoin que la femme soit intègre, s’épanouir comme les hommes, qu’elles puissent ressentir le plaisir comme les hommes », a-t-elle souhaité.

Abondant dans le même sens que ses prédécesseurs, madame Sanaba Kaba, ministre de l’Action Sociale, de la promotion féminine et de l’enfance,  a salué l’initiative de ladite ONG, estimant qu’avec les hommes de médias, les messages porteront. « Je suis convaincue qu’à travers vous les hommes de médias, nous parviendrons à réduire considérablement les mutilations génitales féminines. La Guinée a besoin de ça, nos partenaires également qui nous financent à plus d’un million de dollars par an ont besoin de ça » a-t-elle expliqué.

Il importe de rappeler qu’entre janvier 2012 et décembre 2014, le bureau du haut commissariat des Nations Unis et les sociétés civiles guinéennes ont répertoriés 3 021 cas de MGF basées sur le genre.

Ibrahima Sory Diallo a suivi cette formation pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

 

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