Les chefs de quartiers des communes de Dixinn et Kaloum à l’école de la résolution des conflits et la prévention de la délinquance

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Plus d’une dizaine de chefs de quartiers des communes de Kaloum et Dixinn étaient en atelier de renforcement des capacités, le jeudi 29 septembre dernier, à l’Ecole Nationale des Arts et Métiers. La démarche vise à les impliquer dans la résolution des conflits et la prévention de la délinquance pour la sécurité des personnes et leurs biens, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Initié par l’association COGINTA, en collaboration avec l’ambassade des États Unis, cet atelier vise à outiller les participants sur leur rôle et responsabilité dans la résolution des conflits et il s’inscrit dans le cadre de la réforme du secteur de sécurité. Avant d’entamer cette formation, un guide de résolution des conflits et de prévention de la délinquance destiné aux chefs de quartier a été élaboré. C’est pour un bon usage de ce document que les chefs de quartier des communes de Dixinn et Kaloum sont entrain d’être formés.

A l’entame de son allocution, Sébastien Gouraud, le directeur de l’association COGINTA a donné l’objectif de cette formation : « lors des derniers diagnostics locaux de sécurité qu’on a réalisés dans les communes de Conakry, on s’est aperçu que les chefs de quartiers jouent un rôle primordial au même titre que d’autres acteurs, tel que la gendarmerie et la police qui sont souvent sollicités pour résoudre des conflits. Étant donné qu’ils jouent un rôle très important en matière de sécurité, ils ont souhaité bénéficier de cette formation pour leur permettre de mieux assumer cette fonction, on va dire de régulateur social, de facilitateur lié à la résolution des problèmes en partenariat avec les autres institutions sécuritaires et avec les élus locaux », a-t-il dit.

Il rassure qu’il y aura un suivi après cette formation « bien-sûr il y a actuellement des foras locaux de sécurité qui sont mis en place de manière graduelle dans les quartiers et dans l’ensemble des communes de Conakry. Et, ces foras ont vraiment cette vocation de créer des espaces de concertation, de dialogue, d’échange entre les différents acteurs, pour échanger au niveau du quartier sur les problématiques rencontrées et essayer de trouver des pistes de solutions. Tout ça, pour qu’on puisse mettre en place des conseils locaux de sécurité de prévention de la délinquance », a ajouté monsieur Sébastien Gouraud.

Ibrahima Benga Camara, le chef du quartier de Sandervalia, dit savoir le rôle que doivent jouer les chefs de quartier dans le cadre de la réforme du secteur de sécurité : « nous comprenons notre rôle, parce que nous savons qu’on a un rôle primordial à faire au sein des communautés », lance-t-il avant d’ajouter que certains conflits sont également réglés par la police ou la gendarmerie. Les gens, au lieu d’aller au quartier, se réfèrent à la police ou à la gendarmerie et automatiquement, si le problème est résolu au niveau de la police, le chef de quartier n’aura plus rien à dire. Normalement, s’i il y a un problème, en principe le citoyen doit se référer d’abord au quartier », a fait savoir monsieur Camara.

Kadiatou Baldé pour Guineematin.com 

Tél.: 664600100/620528554

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