Réforme du secteur de sécurité : à la rencontre avec Moussa Camara, Directeur Général de la Protection Civile

Protection civileLa réforme du secteur de sécurité engagée par les autorités guinéennes au niveau de la protection civile, est en marche, même si des retards sont constatés. Cette réforme a permis à la protection civile d’être dotée d’un numéro vert, d’un statut spécial concernant cette institution et qui a été adopté par l’Assemblée nationale, le port des tenues, des formations pour des agents et 3 directions techniques, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Dans le cadre de la réforme du service de la protection civile, Moussa Camara, le Directeur Général de la protection civile précise qu’il y a eu des comités techniques sectoriels dont la direction de la protection civile était membre du comité technique de la réforme du service de police et de la protection civile, au niveau du ministère de la sécurité.

Les deux ont travaillé sur un certain nombre de points : « il fallait un statut de la police et de la protection civile, parce que l’avancement des agents, le port des tenues, rien n’a été défini, c’est ce qui a été engagé avec les partenaires. On a réussi à mettre en place un statut spécial de la protection civile et de la police, qui a été adopté par l’assemblée nationale et le président a pris le décret. Mais il fallait préparer un projet de décret pour l’organisation et la mission de la protection civile et le décret est tombé aujourd’hui. Donc nous avons trois directions techniques c’est-à-dire la direction de la prévention, de l’administration et la direction des unités opérationnelles », a expliqué Moussa Camara.

Il soutient qu’au jour d’aujourd’hui, la protection civile guinéenne n’est plus comme avant : « nous avons des services d’incendie et de secours. La Guinée n’avait que Tombo depuis l’indépendance, tout était ici. Donc, avec la coopération française on a pu décentraliser. Aujourd’hui, nous avons 10 services d’incendies et de secours opérationnels ; c’est-à-dire Conakry 3, Kaloum, Matoto et Ratoma. Monsieur le ministre vient de prendre un arrêté qui crée encore un service d’incendie de secours à Kagbelen, parce que vous savez que c’est là-bas qu’il y a des usines, et un autre à Siguiri. Donc, ces unités de protection civile sont dans les 7 régions administratives, elles travaillent avec les hôpitaux. La même chose pour les services d’incendies et secours. Aujourd’hui, il y a trois à Conakry et 7 à l’intérieur du pays, bientôt 8 et fera 12 services incendies et secours », a-t-il énuméré.

S’agissant de la formation du personnel de la protection civile, Moussa Camara précise que cette action a été menée grâce à la coopération française et l’Union européenne : « de 2015 jusqu’à nos jours, nous avons formé une cinquantaine d’agents au Burkina, d’autres au Sénégal, en Tunisie et plus de 500 agents ont été formés à Conakry », déclare-t-il.

Concernant les équipements, Moussa Camara précise qu’une ONG française leur fourni des équipements : « tous les matériels que vous voyez ici, c’est grâce à cette ONG. Elle nous a permis d’être non seulement décentralisés au niveau de Conakry, mais aussi à l’intérieur du pays. Là où je vous parle, on a 6 palettes au port qui contiennent beaucoup de matériels et pour la protection civile et pour les unités de protection civile. Bientôt nous allons sortir ces matériels qui va renforcer nos capacités opérationnelles, nous avons aussi le directeur de la protection civile de la Bellevue, qui aussi a mobilisé son personnel et, d’autres départements ont reçu 26 véhicules pour la gestion d’Ebola », a-t-il dit.

Il faut rappeler que la protection civile est un corps paramilitaire, chargé de la protection de la population contre les risques d’incendies, d’accidents, de noyades et tous autres risques et catastrophes.

Kadiatou Baldé pour Guineematin.com

Tél. : 664600100-620528554

 

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