Poursuivi par sa femme pour des faits d’abandon de famille, Giles Louis Yvon Treluyer était hier lundi 10 octobre 2016 devant la barre du tribunal de première instance de Dixinn a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
De nationalité française, Giles Louis Yvon Treluyer s’est marié à Madame Idy Barry de nationalité guinéenne le 28 août 2014 devant le consulat Guinéen du Maroc. Depuis, le couple est rentré en Guinée, où M. Giles Treluyer a payé une maison pour eux, au quartier de Yattayah dans la commune de Ratoma en mettant le nom de son épouse sur le titre foncier.
Seulement voilà, depuis le 25 juin 2016, rien ne va au sein couple. L’épouse estimant que son mari la trompe dehors en sortant avec une autre fille : «La nuit du 24 juin 2016, je l’ai trouvé en train de causer avec une fille sur son ordinateur. Je lui ai dit qu’il est en train de me tromper. Il m’a dit non, c’est juste une blague avec elle. Mais, je suis tombée sur son ordinateur, j’ai photographié les messages qu’ils échangeaient et les photos. C’est ainsi que la bagarre a commencé. Il m’a brutalisée et a cassé mon ordinateur ainsi que le téléphone avec lequel j’ai pris les images et les messages. Moi aussi, j’ai cassé son téléphone et il a pris son ordinateur il est sorti de la maison», a expliqué la plaignante devant la barre.
Madame Idy Barry accuse également son mari d’avoir profité de son absence pour vider tout le contenu de la maison : « Il est venu à mon absence prendre tous les meubles en commençant par le lit conjugal. Il a pris ma valise qui contenait mes diplômes, mes bijoux en or, mon argent, le titre foncier de la maison », a-t-elle cité.
Contredisant sa femme, l’époux dit avoir été menacé par Idy Barry à l’aide d’un couteau. Et, dit-il, pour assurer sa sécurité il a jugé opportun de quitter le domicile conjugal pour aller se réfugier pendant les deux premiers jours à l’hôtel puis chez un ami pour les jours suivants.
« Donc, je n’ai pas abandonné la famille. J’ai été contraint de quitter le domicile conjugal pour assurer ma sécurité. Lorsqu’elle m’a menacé, j’ai informé l’ambassade de France et j’ai porté plainte contre elle à la police d’Anco5 mais aucune suite. Maintenant, elle porte plainte contre moi pour abandon de famille et depuis le 5 octobre je suis en prison. Pour les objets, je les ai pris en présence de ses deux sœurs et en présence d’huissiers de justice qui ont même photographié les objets », s’est-t-il justifié.
Après ces explications, le procureur Mohamed Samoura a dit que les agissements de M. Giles tombent sous le coup de l’article 353 du Code pénal guinéen qui parle de l’abandon de famille. Il a rappelé que depuis le 24 juin, l’époux s’est soustrait des obligations morales et matérielles du mariage sans motif grave. C’est pourquoi, requiert le procureur, « je demande au tribunal de le condamner à 3 mois de prison et 500.000 GNF d’amendes ».
La défense de M. Giles clame son innocence et réclame sa relaxe pure et simple : « Il n’y a jamais eu abandon de famille. Giles a été contraint et menacé dans sa chaire et dans sa dignité. C’est pourquoi, il a quitté pour assurer sa sécurité », a argumenté la défense avant demander la relaxe du prévenu, à défaut, sa mise en liberté provisoire.
Ainsi avant de renvoyer la délibération pour le lundi 24 octobre prochain, le président du Tribunal Nöel Kolomou a ordonné la liberté provisoire du prévenu.
Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com
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