Accord politique : Sidya Touré réclame une indemnisation des victimes du « coup Diarra », en 1985

Sidya TouréA l’occasion de l’assemblée générale de l’Union des Forces Républicaines, en présence de militants massivement mobilisés, le président du part, Sidya Touré, a taclé ses adversaires politiques et certains points contenus dans l’accord signé le 12 août de ce mois, a constaté un reporter de Guinematin.com qui était au siège national du parti républicain, ce samedi 22 octobre 2016.
Revenant sur l’un des points de cet accord, en l’occurrence l’indemnisation des victimes de pillages économiques de 2013, le président de l’UFR a suggéré que cette mesure soit élargie à plusieurs autres victimes. « Des choses ont été commises ici dans le cadre politique. Cela veut dire que les gens n’ont pas décidé de manière organisée d’aller casser les magasins ou d’aller endommager certaines boutiques, saccager le matériel. Ce sont des faits spontanés ou résultants d’une manifestation. Beaucoup de discussions ont eu lieu autour de ça. J’ai dit à mes délégués, quand on veut faire quelque chose de ce genre, il faut que cela soit le plus consensuel possible. Il y a un cas notoire que nous connaissons ici, l’agression en 1985 contre des commerçants qui ont eu le malheur d’être proches ou qu’on a voulu confondre. Nous disons qu’il faut les prendre en compte. Pour que nous soyons tous au même pied d’égalité », a estimé Sidya Touré.

A en croire le président de l’UFR et Haut Représentant du chef de l’Etat, cette idée sera défendue par sa formation politique à l’Assemblée nationale, car elle participe à la décrispation socio politique et à l’instauration d’un climat de paix.

À rappeler que le coup d’État avorté du colonel Diarra Traoré, alors Premier ministre, contre le président Lansana Conté, avait donné lieu à une répression sévère ; et, également des pillages économiques dont beaucoup de ressortissants de la Haute Guinée (considérés à tort ou raison comme proche de Diarra Traoré et du régime défunt de Sékou Touré) ont été victimes. D’ailleurs, le refus de justice pour ces victimes approfondira davantage le fossé entre les victimes et les pilleurs, protégés par Lansana Conté. Au lieu de punir ses partisans, le président de l’époque balancera : « Wo Fattara », lire « Vous avez bien fait »…

Totalement opposé à la signature des accords politiques du 12 octobre 2016, Sidya Touré réveille ainsi ce dossier 31 ans après ! Cela pourra évidemment faire mal au régime actuel, mais également aux partisans de Lansana Conté qui pourraient se poser des questions sur la loyauté de Sidya Touré.

À suivre !

Alpha Mamadou Diallo était au siège de l’UFR pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

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