Kindia : les marchandises provenant de Madina-Oula bloquées à la frontière de la Sierra-Léone

Plaque de la Sierra LeoneDepuis plusieurs semaines, la situation reste tendue à la frontière guinéo- léonaise, précisément à Madina-Oula, entre les citoyens de ces deux pays. La cause ? C’est une décision des autorités Sierra-Léonaises dans le cadre de la régularisation des véhicules et des marchandises sur leur sol en provenance des pays voisins, appris Guineematin.com, à travers un de ses correspondants locaux.
Après la prise de la décision par les autorités de la Sierra-Léone voisine, les citoyens guinéens, notamment ceux de la sous-préfecture de Madina-Oula sont confrontés à un sérieux problème dû au non accès à leurs marchandises dans ce pays voisin.

« Au moment où je vous parle, c’est difficile ici, ça fait un mois et quinze jours, depuis que cette route est fermée. Toutes les marchandises en provenance de Madina et de Farmoriah sont bloquées au niveau de la frontière. Et, nous nous sommes plus proches de la Sierra-Léone que les différents marchés de la Guinée. Nos légumes et fruits qui sont cueillis sont entrain de pourrir et on ne sait pas que faire. Moi, personnellement, j’avais des pastèques et d’autres produits à vendre à Sanya. Mais, je n’ai pas pu les liquider. Partout, on trouve des barrages installés, même si tu es à moto, on te fait payer 15 000 à 20 000 GNF par barrage pour passer. Les marchandises sont pourries ici », a déploré Abou Keita cultivateur à Madina-Oula, avant de demander aux autorités de trouver une solution urgente à cette situation qui pénalise les citoyens de ces localités.

Egalement, les vendeurs de bois entre Madina-Oula et la Sierra-Léone se plaignent : « la Sierra-Léone produit de très bonnes qualités de bois. Mais, depuis qu’ils ont pris cette décision, nous avons de sérieux problèmes à avoir le bois en ce moment », a dit Bangaly Camara, vendeur de bois.

Pour l’instant, aucune réaction des autorités guinéennes se murent dans un total silence, alors que les citoyens des différentes localités, notamment celles proches de la frontières souffrent actuellement des conséquences de cette décision des autorités léonaises.

Finalement, certains se demandent à quoi servent les principent de libre circulation des personnes et des biens, le bon voisinage et autres mesures étatiques de l’Union du fleuve Mano, de la CEDEAO, etc.

De Kindia, Salifou Sylla pour Guineematin.com

Tél. : 622 01 70 10

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